Une fois de plus, des salles de classe se sont écroulées dans des écoles au Burkina. Le 24 mai dernier, un bâtiment de trois classes s’est effondré alors que les élèves étaient en plein cours. C’est le cas d’une école de la commune de Dandé dans la province du Houet où un élève a perdu la vie. Lorsqu’un accident survient dans une école et qu’un élève meurt ou est blessé, l’on devrait trouver immédiatement les responsables.
Dans la commune de Dandé, localité située dans la région des Hauts- Bassins, un bâtiment de trois classes s’est effondré sur des élèves en causant la mort d’un d’entre eux en classe de CM2 et en faisant 24 blessés le lundi 24 mai 2021. Le bâtiment avait été construit en 2014.
Lendemain 25 mai, un autre bâtiment de trois classes du lycée de l’amitié à Koudougou s’est écroulé aussi. Ce bâtiment avait été réalisé par l’Association des parents d’élèves (APE). Fort heureusement, il n’y a pas eu de victime.
Tout en saluant le dévouement des APE, l’on peut les interpeller à éviter le dilettantisme dans la réalisation des infrastructures scolaires. L’enjeu ici, c’est la sécurité des élèves et en la matière, la moindre erreur ne peut être tolérée.
Ce qui vient de se passer dans ces écoles n’est pas isolé. Ces cas sont légion au Burkina. Ce sont des évènements que l’on observe chaque année sur l’ensemble du territoire national.
En effet, on ne compte plus le nombre d’écoles nouvellement construites qui s’effondrent ou encore ce sont les toitures qui arrachées sous l’effet des vents et des pluies.
Ces catastrophes à répétition nous font dire que les meilleurs contrôleurs de la qualité des infrastructures scolaire sont le vent et la pluie.
Concernant cette situation dramatique, le ministre en charge de l’Education, le Pr Stanislas Ouaro a fait savoir que des instructions ont été prises pour collecter toutes les informations afin de situer les responsabilités sur le plan administratif et judiciaire.
A ce sujet, on se demande si le gouvernement avait réceptionné ces constructions après l’avis des techniciens pour qu’elles aient une durée de vie éphémère.
Il y a même des infrastructures scolaires qu’on a construit et qui n’ont pas une durée de six moi.
C’est une triste réalité que nous voyons. Il est à craindre qu’en réalité, les enquêtes, comme d’habitude ne donneront rien. La corruption et l’impunité sont devenues monnaie courante aux pays des hommes intègres.
Au pays de Sankara, pour avoir un marché de constructions, il faut prendre le soin de ‘’mouiller la barde’’ à toute une chaîne d’intermédiaires. Tant que cette chaîne n’est pas brisée, l’effondrement des écoles sera la norme. Ce système doit s’arrêter.
Ici, il est question de la vie de nos enfants qui sont l’avenir de notre pays. Il faut que le gouvernement situe dans un bref délai les responsabilités.