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EIGS Adnan Abou Walid
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Le Président Français Emmanuel Macron a annoncé tard dans la nuit du 15 au 16 septembre 2021 la nouvelle de la mort d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui, chef de l’EIGS au Sahel .La nouvelle a été très vite reprise par tous les médias. Les officiels français ont multiplié la communication sur les détails de l’opération qui a permis de tuer l’ennemi N°1 de la France. Cependant, les chefs d’Etats du G5 Sahel sont restés presqu’aphone. Aucune déclaration officielle! Encore moins les armées de ces pays engagées dans la lutte contre le terrorisme. Comment expliquer ce silence?
C’est devenu une tradition chez les français. A chaque fois qu’un important cadre terroriste est tué au Sahel, c’est le ministre des Armées ou le Président de la République qui l’annonce. L’annonce a toujours pris du temps entre le jour de la mort et la communication officielle. Peut-être pour les raisons d’identification qui demandent souvent beaucoup d’expertises.
Cette fois ci l’annonce de la mort d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui, chef de l’Etat islamique au Grand Sahara(EIGS) au Sahel est intervenue dans un contexte de « guerre de communication diplomatique via la presse » entre la France, l’Allemagne, la Russie contre un éventuel contrat de Wagner avec le Mali. Si fait que la déclaration de la mort du chef terroriste ressemble à un coup de théâtre mais l’Élysée rassure que ce n’est pas le cas.
La mort d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui est une victoire d’étape importante pour la France au Sahel dans la lutte contre le terrorisme car la France avait déclaré ce dernier ennemi N°1 avec son groupe EIGS depuis le sommet de Pau(France). Sa prochaine cible très importante c’est Iyad Ag Ghali, chef du GSIM, le Groupe de soutient à l’islam et aux musulmans.
Adnan Abou Walid al-Sahraoui est un chef terroriste très redouté. Il est accusé d’être à l’origine de plusieurs attaques meurtrières au Mali, Niger et Burkina. A cela s’ajoute la prise des otages des occidentaux au Sahel.
Cependant, la France est le seul pays officiellement à se réjouir de cette « victoire ». Les chef d’Etats du G5 Sahel sont restés très timide suite à cette annonce. Eux qui sont prompts à réagir sur facebook ou twitter. Jusqu’à présent on entend très peu pour ne même pas dire pas du tout les chef d’Etats du G5 Sahel « féliciter » la France ou Barkhane. Même les différents Etats-majors des armées des pays du G5 Sahel.
Et pourtant si la mort de ce chef terroriste est confirmée, on pourrait dire qu’une étape importante de la lutte contre le terrorisme vient d’être faite. Pourquoi rester « indifférent » face à la mort d’un ennemi commun que vous combattez tous?
On est tenté d’imaginer que le G5 Sahel et ces chef d’Etats ne croient pas à la mort d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui ou ils ne sont pas solidaires de la France qui combat alors pour la réduction du terrorisme au Sahel.
On est tenté de se poser la question pourquoi ce silence pour des gens qui ont un même objectif depuis des années, celui de lutter contre le terrorisme au Sahel? bien malin qui saura répondre.
Ou bien l’ennemi terroriste de la France n’est pas notre ennemi? En attendant la fin du sommet extraordinaire de la CEDEAO à Accra, Emmanuel Macron s’en félicite et montre qui à veut voir que la France est capable là où des mercenaires russes veulent s’aventurer. Sauf que le timing de l’annonce de la mort du chef de l’EIGS ressemble beaucoup à un coup de théâtre.