Le Groupe national de réponse électorale du Réseau Ouest africain pour l’édification de la paix (WANEP) /Burkina Faso a fait une déclaration ce 9 novembre 2020 à Ouagadougou. Le message lu par Lucienne Zoma, présidente du groupe, porte sur l’organisation des élections couplées du 22 novembre 2020. Les responsables du Réseau appellent les différents acteurs du processus électoral au respect de la réglementation pour des élections libres, transparentes, inclusives et apaisées.
Par Etienne Doly, stagiaire
Les élections couplées du 22 novembre 2020 au Burkina se tiennent dans un contexte d’insécurité, de crise humanitaire et sanitaire. Des échéances électorales aux multiples enjeux qui amènent le WANEP à faire des recommandations. En effet, le groupe a relevé des risques de violence liés notamment au non-respect des arrêtés municipaux sur l’affichage, les velléités de refouler certains partis politiques dans le cadre de la campagne électorale, les discours haineux au cours des meetings et l’implication des leaders d’opinions dans la campagne politique. C’est pour pallier ces insuffisances, que le groupe de suivi du processus électoral de l’ONG a invité les acteurs concernés au sens élevé de responsabilité.
Dans une déclaration, le Réseau à travers Lucienne Zoma, présidente du Groupe national de réponse électorale (GNRE) appelle le gouvernement à la sécurisation des citoyens et du processus électoral sur toute l’étendue du territoire national. Pour des élections libres et transparentes, le GNRE invite aussi le gouvernement au renforcement de la cohésion sociale et à assurer la neutralité des institutions en charge de l’organisation du processus électoral.
La réussite d’un scrutin passe par le respect de la règlementation en matière de communication. Ainsi, le GNRE appelle le Conseil supérieur de la communication (CSC) à veiller sur le respect de la déontologie en matière d’information et à l’application du pacte de bonne conduite signé par les acteurs politiques.
Il invite les médias à s’abstenir de relayer les discours haineux qui pourraient compromettre la bonne tenue du scrutin. L’ONG demande aux acteurs politiques, de cultiver la cohésion en évitant les discours haineux et en sensibilisant leurs militants sur les comportements liés aux principes de la bonne gouvernance.
Les citoyens qui sont la cible des acteurs politiques doivent jouer leur partition pour des élections apaisées. Pour le GNRE, ils doivent faire preuve de responsabilité en évitant les affrontements entre partisans et les discours haineux. Il appelle les citoyens à s’approprier le processus électoral et à en assurer le suivi citoyen.
Le WANEP lance un appel aux partenaires internationaux à appuyer techniquement et financièrement le Burkina à la mise en œuvre réussie du processus électoral. Le GNRE les appelle également à accompagner les institutions étatiques et non étatiques dans la quête de la réconciliation des communautés et de la cohésion sociale.
West africa network for peacebuilding (WANEP) est un réseau d’association de droits créé en juillet 2003. Sa vision est l’édification et la promotion de la paix, le respect des droits de l’homme et la justice sociale pour un développement durable au Burkina.