Après l’adoption du nouveau code électoral au cours d’une session extraordinaire à l’Assemblée nationale, le mardi 25 août dernier, le ministre d’Etat en charge des libertés publiques, Siméon Sawadogo a animé une conférence de presse, le jeudi 27 août 2020 afin d’éclairer davantage l’opinion publique sur les modifications apportées au code électoral.
La pandémie du Covid-19 qui a perturbé le calendrier électoral a entrainé la suspension de la révision du fichier électoral durant deux mois et la suspension des campagnes de délivrance des CNIB, documents exigés pour l’inscription sur les listes électorales. De même, la situation sécuritaire de notre pays ont conduit les acteurs politiques à procéder à la modification du code électoral pour garantir l’équité et la transparence pour les futures échéances électorales.
Selon le ministre en charge de l’Administration territoriale, cette modification a requis le consensus des acteurs politiques dans le cadre du dialogue politique instauré depuis plusieurs années. Cela s’est traduit dans le vote à l’Assemblée nationale car sur 12O votants, 107 ont voté « pour » 09 « contre » et 04 députés se sont abstenus, a-t-il déclaré à la presse.
L’adoption de ce nouveau code électoral modifie substantiellement le calendrier électoral. Ainsi, le délai du dépôt de candidatures pour les législatives qui avait été fixé par la CENI au 13 septembre 2020 devra être repoussé au 23 septembre en raison de la modification de l’article 176, a souligné le ministre d’Etat, Siméon Sawadogo.
Les modifications opérées au nouveau code sont essentiellement le maintien des démembrements actuels de la CENI à l’extérieur à savoir les Commissions électorales indépendantes d’ambassade et les Commissions électorales indépendantes de Consulat (CEIAM et CEIC), la prise en compte des cas de force majeure dans le défaut d’enrôlement dans certaines localités (la révision de la liste électorale), dans l’organisation et la validation des élections, l’harmonisation de la durée de la campagne électorale pour les législatives avec la présidentielle à vingt et un jour, la réduction du délai de traitement des requêtes par la CENI de 7 jours à 72 heures. A cela s’ajoute les canaux d’acheminement des requêtes de l’extérieur, la réduction du délai de dépôt des déclarations de candidature aux législatives à 60 jours avant le scrutin au lieu de 70 jours, la réduction du délai de couverture des campagnes dites déguisées avant la campagne électorale de 90 jours à 30 jours, l’extension des lieux destinés à recevoir les affiches liées aux élections après autorisation de l’autorité compétente.
Répondant à la question d’un journaliste sur le cas de force majeur, le ministre d’Etat Siméon Sawadogo s’est voulu on ne peut plus clair : « La prise en compte du cas de force majeure ou de circonstance exceptionnelle dans le présent code électoral, règle la question de la légalité des scrutins. Et ce n’est pas pour la première fois que le cas de force majeur arrive lors des élections dans notre pays », a –t-il rappelé.
Direction de la communication et de la presse ministérielle