Les Etalons du Burkina Faso se sont lourdement compromis dans la course à la qualification du mondial 2022 en concédant un match nul face au Niger. Mais en dépit de ce faux pas, les Burkinabè ont encore de bonnes raisons de croire à une victoire le 16 Novembre face à l’Algérie.
Par Marcel Yé
Il est évident que l’Algérie part favoris dans ce »duel à mort » dont l’enjeu est de terminer premier du groupe »A ».
D’abord, le match se joue en terre algérienne, puis les Fennecs bénéficieront du soutien de 14 000 supporters et enfin le Burkina Faso va au combat avec un grand nombre de joueurs convoqués par défaut, à cause de la ribambelle de blessures.
Mais contrairement à ce que pense nombre d’observateurs, les Etalons du Burkina ont de véritables raisons de croire à une victoire face aux algériens.
D’abord, les Fennecs sont pratiquement qualifiés puisqu’ils ont juste besoin d’un nul pour valider leur ticket.
C’est évidemment avec le sentiment d’avoir déjà un pied dans le dernier carré qu’ils aborderont le match. Et c’est là que Kamou Malo pourrait prendre le dessus.
Le Burkina n’a plus rien à perdre dans ce »match de la mort », les Etalons tiennent l’occasion de perpétrer une opération kamikaze face aux Fennecs.
Aller au charbon sans réserve, jouer toutes les cartes sans restriction, attaquer et harceler l’Algérie à outrance sans craindre de prendre un but, car on suppose les carottes déjà cuites pour le Burkina.
La deuxième raison pour laquelle les Etalons doivent espérer est que l’Algérie se trouve dans un dilemme.
L’entraîneur Djamel Belmadi est dans une situation que tous les entraîneurs redoutent. Quelle stratégie adopter face au Burkina ? Faut-il jouer l’offensive contre le Burkina et risquer de prendre des buts?
Ou alors jouer la défensive pour obtenir tranquillement un match nul et conserver sa première place? Dans ce dernier cas, Belmadi risquerait aussi de décevoir le public sportif algérien.
Enfin, l’Algérie s’est mis un plomb dans l’aile avec ses supporters. La Fédération Algérienne de Football (FAF) a obtenu l’autorisation de jouer avec un public de 14 000 supporters.
La pression que la FAF veut mettre sur les Etalons risque fort de se retourner contre les Fennecs.
Depuis près de deux ans, les algériens n’avaient pas assisté à un match de l’équipe nationale dans un stade algérien.
Ces retrouvailles électriques dans cette »finale » seront indéniablement une pression intense pour Riyad Marhez et ses coéquipiers, qui n’ont plus joué devant leur public depuis bientôt deux ans.
Désormais habitués à jouer sans public, Djamel Belmadi et ses hommes seront partagés entre jouer pour assurer l’essentiel et jouer pour le public. Un public qu’on sait d’ailleurs très exigeant excessivement bruyant.
Loin de de tout illusion, le Burkina Faso tient des arguments solides face aux Fennecs d’Algérie. Il appartient au coach Kamou Malo de mettre toutes les chances de son côté. Avoir le discours qu’il faut avec les joueurs et faire des choix objectifs.