La présidence de l’Assemblée des États Parties (AEP), l’organe de surveillance de la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé lundi 11 novembre 2024 avoir sollicité une enquête externe concernant « une faute présumée du procureur» de l’institution, Karim Khan.
Par Nicolas Bazié
Le lundi 11 novembre, à la surprise générale, l’organe directeur de la Cour pénale internationale (CPI) c’est-à-dire l’Assemblée des États Parties (AEP) a annoncé avoir lancé une enquête à l’encontre du même procureur, selon des médias occidentaux.
Les mêmes sources révèlent que le procureur général de la CPI, Karim Khan, aurait été accusé de «comportement sexuel inapproprié à l’égard d’une membre de son personnel». Ce qu’il a balayé du revers de la main, déclarant que cela est «infondé ».
«C’est avec une profonde tristesse que j’ai compris que des rapports de mauvaise conduite allaient être diffusés publiquement à mon sujet», a-t-il réagi, d’après l’Agence France Presse (AFP) qui a reçu la réaction dans un communiqué envoyé par mail.
Qu’à cela ne tienne, le procureur Karim Khan dit prendre « acte de la déclaration faite par la présidente de l’Assemblée des États parties». Il rassure : « Je poursuivrai toutes mes autres fonctions de procureur, conformément à mon mandat, dans les situations relevant de la Cour pénale internationale».
La présidente de l’AEP, Paivi Kaukoranta, a fait savoir qu’une enquête externe était nécessaire « afin d’assurer un processus totalement indépendant, impartial et équitable».
Avant d’être dans le viseur de sa propre juridiction, on se rappelle que le procureur Karim Khan a demandé il y a quelques mois l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre le président russe Vladimir Poutine, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, l’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, et trois hauts responsables du Hamas.