Le projet de loi portant autorisation de l’envoi d’un contingent militaire au Niger a été adopté à l’unanimité ce mardi 19 septembre 2023 à Ouagadougou par l’Assemblée législative de Transition du Burkina. La durée de la mission du contingent militaire est de 3 mois renouvelable.
Par Daouda Kiekieta
Le gouvernement burkinabè est autorisé à envoyer un contingent militaire au Niger dans le cadre de l’éventuelle intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les membres de l’Assemblée législative de Transition ont donné leur quitus ce mardi 19 septembre au cours d’une session plénière.
La loi votée comporte 4 articles. L’article 2 indique que “le contingent militaire burkinabè a pour mission d’apporter une assistance militaire à la République du Niger en cas d’agression ou de déstabilisation armée extérieure”.
La durée de la mission du contingent militaire burkinabè est de trois mois renouvelable. “La prorogation de la durée au-delà de six mois est soumise à une autorisation préalable du Parlement” précise la loi.
Le projet de loi a été présenté par la Commission des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité (CAEDS). Lors des échanges avec les membres du gouvernement, les membres de l’Assemblée législative de transition ont voulu savoir si le gouvernement a les moyens pour gérer deux fronts, à savoir celui de la lutte contre le terrorisme au niveau interne et le projet d’intervention militaire de la CEDEAO au Niger.
Sur cette question, le gouvernement a rassuré: “Il s’agira concrètement d’une mutualisation de nos capacités et aptitudes pour faire front commun contre le terrorisme. Il ne doit pas être sous-entendu que des détachements seront dégarnis pour déployer des centaines ou des milliers de combattants au Niger”, indique le gouvernement.
Quant aux ressources matérielle, humaine et financière conséquentes pour la prise en charge du contingent, l’exécutif explique que le coût financier de ce contingent s’inscrit dans le coût des opérations de sécurisation du territoire national pour lequel le peuple burkinabè a consenti des ressources au budget des opérations.
