Le ministre de l’Enseignement de Base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, a présenté ce vendredi 2 août 2024 à Ouagadougou, le bilan des examens scolaires de la session 2024. Les données statistiques montrent une amélioration par rapport à l’année précédente.
Le vendredi 2 août 2024 à Ouagadougou, le ministre en charge de l’Éducation nationale, Jacques Sosthène Dingara, a présenté le bilan des examens scolaires de la session 2024.
Lors de la présentation des résultats, le ministre a souligné que l’administration des épreuves s’est bien passée. « L’administration des épreuves s’est globalement bien passée malgré les difficultés sécuritaires dans certaines zones », a-t-il déclaré.
Le bilan des examens et concours scolaires de la session 2024 révèle un taux de succès au baccalauréat de 52,61 %, contre 39,27 % en 2023, soit une hausse de 13,34 points.
Pour le Brevet d’études du premier cycle (BEPC), le taux de succès est passé de 38,27 % en 2023 à 47,19 % en 2024, marquant une hausse de 8,92 points.
Cependant, les résultats des examens de certification professionnelle, tels que les brevets d’études professionnelles (BEP) et les certificats d’aptitude professionnelle (CAP), ont connu une légère baisse.
Le taux de succès pour ces examens est de 68,73 % en 2024, contre 75,57 % en 2023, soit une diminution de 6,84 points.
Le ministre a également précisé que le bilan du Bac est partiel, en attendant les résultats de la session de remplacement prévue en septembre.
Cette année, plusieurs innovations ont été introduites pour améliorer le système éducatif. L’intégration des acteurs dans le logiciel SIGEC, la prise en compte de l’arabe comme langue vivante au BEPC, et l’introduction du CAP en agriculture sont quelques-unes des nouvelles mesures mises en place.
Celles-ci visent à moderniser et à diversifier les offres éducatives pour mieux répondre aux besoins des élèves.
Les défis rencontrés lors des examens de cette session étaient principalement liés à la situation sécuritaire instable. Stabiliser les données des candidats, en particulier celles des élèves déplacés internes, a été un véritable défi.
Le transport des épreuves et du matériel dans les zones à haut risque sécuritaire a nécessité des solutions complexes, incluant parfois des interventions aériennes.
Des retards ont également été signalés dans la délivrance des convocations des acteurs, notamment pour le BEPC dans la région du Centre, en raison de l’inscription tardive et de la sélection des acteurs.
En dépit de ces défis, le ministre Dingara a exprimé sa satisfaction et a félicité tous les acteurs impliqués, y compris les Forces de défense et de sécurité (FDS), pour leur engagement et leur sacrifice.
« Ces résultats, obtenus dans un contexte sécuritaire très difficile, sont certes réconfortants, mais demeurent insuffisants au regard des ambitions que nous nourrissons pour le système éducatif burkinabè. Je félicite tous les acteurs sans exception pour les efforts fournis et les sacrifices consentis », a-t-il affirmé.
En outre, des cas de fraudes ont été signalés lors des examens. Les méthodes de fraude allaient de l’échange de brouillons entre candidats à l’utilisation de téléphones portables, en passant par la consultation de documents non autorisés.
Tous ces cas sont traités conformément aux règlements en vigueur, et certains fraudeurs ont déjà été jugés et condamnés.
Enfin, le ministre a révélé que l’organisation des examens scolaires de la session 2024 a coûté au budget de l’État la somme de 21 814 212 178 FCFA.