La 3e édition du Dialogue des femmes africaines se tient du 27 au 31 janvier 2025 à Johannesburg, en Afrique du Sud. L’événement réunit 1 500 femmes issues des 54 pays du continent. Parmi elles, 15 Burkinabè, dont Maimouna Déné, présidente de l’Association des femmes albinos du Burkina Faso (AFAB), qui a insisté sur l’importance de l’inclusion et du rôle des femmes dans la consolidation de la paix.
La présidente de l’Association des femmes albinos du Burkina Faso (AFAB), Maimouna Déné, participe à la troisième édition de l’African Women in Dialogue (AfWID), qui se tient du 27 au 31 janvier 2025 à Johannesburg, en Afrique du Sud. L’événement rassemble 1 500 femmes issues des 54 pays du continent autour du thème « Le pouvoir et la voix des femmes en tant qu’agents du changement ».

Lors de son intervention, Maimouna Déné a insisté sur l’importance des valeurs endogènes et de la famille dans le développement du continent. « L’Afrique, à la base, c’est le partage, l’emploi, et tout se joue en famille », a-t-elle affirmé, soulignant le rôle clé de l’éducation et de la transmission des valeurs.
Elle a également mis en avant l’influence des femmes dans la société : « Nous sommes majoritaires et influençons les décisions. Beaucoup d’hommes nous consultent avant d’agir.» Selon elle, la paix doit d’abord se construire au sein des foyers : « Lorsque nos maris reviennent frustrés, nous devons trouver les mots pour les apaiser. La paix se construit dans les familles. »
Évoquant les conflits qui touchent plusieurs pays africains, elle a rappelé que les femmes et les enfants sont les premières victimes des crises.
Elle a particulièrement attiré l’attention sur la situation des femmes handicapées, souvent marginalisées et oubliées dans les grandes rencontres, alors qu’elles sont encore plus vulnérables en période de guerre.
Maimouna Déné a plaidé pour une prise en compte effective des besoins des femmes handicapées dans les politiques publiques et les initiatives de développement.
Elle a exhorté les participantes à s’engager activement pour la paix dans leurs communautés. « L’Afrique a besoin de nous, de notre solidarité et de notre engagement pour construire un avenir meilleur », a-t-elle déclaré.
Elle a également insisté sur l’interdépendance des pays africains face aux crises : « Si ça ne va pas au Burkina, nous irons en Côte d’Ivoire ou au Bénin. Aucun pays ne peut s’isoler.»
Enfin, la présidente de l’AFAB s’est réjouie du caractère inclusif de cette rencontre, qui a permis à des femmes issues de divers horizons d’échanger. « J’ai rencontré de nombreuses associations et amicales, ce qui est rare dans les cadres de discussion féminins. Cela montre que nous avançons vers plus d’unité et d’inclusion. »
À travers ce dialogue, elle espère une meilleure représentativité des femmes handicapées dans les décisions majeures et un engagement accru des femmes africaines pour un continent plus stable et solidaire.