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FESPACO 2023 : après son sacre de 2019, Aïcha Chloé Boro revient avec « Al Djanat/Le Paradis originel »

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Aïcha Chloé Boro est une réalisatrice franco-burkinabè de 45 ans en lice pour l’Étalon d’Or dans la catégorie Long métrage documentaire. Elle participe à la 28ᵉ édition du FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou) 2023 avec son film « Al Djanat/Le Paradis originel ». Qui est Aïcha Chloé Boro ? Allons à la découverte de cette journaliste reconvertie au cinéma.

Par Elza Nongana

Chloé Aïcha Boro est une écrivaine et réalisatrice franco-burkinabè de films documentaires. Née au Burkina Faso, elle y a fait ses premiers pas dans le cinéma en 2008 avec un court métrage dénommé « Echange de bons procédés ». Après ce premier film, c’est deux ans après, en 2010, que Mme Boro retrouve le milieu du cinéma. Définitivement.

La motivation de la réalisatrice Boro, 45 ans aujourd’hui, remonte à son enfance passée chez son oncle à Bobo-Dioulasso. Ce dernier, se souvient-elle, possédait un poste téléviseur à l’époque dont il avait le monopole de la télécommande.

Il décidait donc du début ou de la fin des films. « J’avais l’impression qu’il avait une sorte de puissance… De ce fait, nous avions rarement vu la fin des films à la télé. Je disais que lorsque je serai grande, je ferai du cinéma pour décider de quand ça commence et de quand ça se termine ».

La réalisatrice dit s’être lancée dans le cinéma dans le but de pouvoir décider à quel moment un film commence et quand il se termine.

FESPACO 2023 Aïcha Chloé
La cinéaste franco-burkinabè  Chloé Aïcha Boro

Chloé Aïcha Boro a réalisé deux (2) courts métrages, et quatre (4) longs métrages, dont « Al Djanat/Le Paradis originel ».

Avec son film « Le Loup d’or de Balolé » qui décrit les conditions difficiles d’hommes et de femmes qui travaillent dans une carrière à Ouagadougou, elle avait remporté l’Étalon d’Or du documentaire au FESPACO en 2019, une première pour une femme.

Ce documentaire dépeint les difficultés des travailleurs (estimés à 2500 hommes, femmes et enfants) de la carrière de granite située, actuellement, en plein cœur de Ouagadougou.
Mme Chloé Aïcha Boro y décrit comment les travailleurs, de tous les âges et de tous les sexes de cette carrière recherchent leurs pitances quotidiennes.

Elle est la première femme à avoir reçu le prix du meilleur long-métrage documentaire au FESPACO. Elle a aussi remporté de nombreux autres prix avec ce même documentaire.

Depuis 2010, la journaliste convertie au cinéma vit en France. Son film « Al Djanat/Le Paradis originel », long-métrage documentaire, est en lice pour la conquête de l’Étalon d’Or en documentaire.

Ce film traite de son enfance passée chez son oncle. «Al Djanat /Le Paradis originel» raconte l’histoire de son oncle et de la télécommande de télévision. Son oncle dans le film est le détenteur de la télécommande. C’est lui qui décide à quel moment couper les films pour éviter que les enfants ne regardent des scènes obscènes.

Chloé Aicha Boro semble pessimiste pour cette édition du FESPACO 2023 : « J’ai vu de grands noms comme Katy Léna Ndiaye. Je viens humblement  mais avec l’espoir de repartir avec la reconnaissance de mes pairs ».

Elle nourrit cependant l’espoir que « Al Djanat/le Paradis originel » puisse avoir un grand impact.

« J’espère que ce film pourra avoir une carrière parce qu’à ce stade avec ma production, nous n’avons pas réussi à trouver de distributeur », affirme-t-elle.

Aïcha Chloé Boro espère par ailleurs pouvoir réaliser des films de fiction à l’avenir Elle a pour ambition, depuis des années, de réaliser des films de fiction, mais sans succès faute de ressources.

« Je ne pense pas que la fiction soit supérieure au documentaire. Sauf qu’au départ, je voulais faire de la fiction ; et j’ai un sentiment d’infériorité et je continue de me battre pour réussir à réaliser un film science-fiction » dit-elle.

La 28ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) est prévue se tenir du 25 février au 4 mars prochain.

À cette édition, 3 films burkinabè sont en compétition pour l’Etalon d’Or. En plus de « Al Djanat/Le Paradis originel » de Chloé Aïcha Boro, « Or de vie » de Boubacar Sangaré est en compétition dans la catégorie Documentaire et «Sira» de Apolline Traoré dans la catégorie Long métrage fiction.

Lire aussi: Le Loup d’or de Balolé: »En termes de politique sociale, on est vraiment à la ramasse »(Aïcha Boro)

www.libreinfo.net

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