Le film documentaire historique « L’armée secrète de Mandela » de la réalisatrice Camerounaise Osvalde Lewat a été projeté le vendredi 3 mars 2023 au ciné Burkina de Ouagadougou, à l’occasion de la 28e édition du FESPACO. Reportage.
Le vendredi 3 février 2023 a été consacré aux dernières projections des films en compétition dans les grandes salles.
Au Ciné Burkina, dans sa séance de 18h30 figurait le film documentaire « MK, L’armée secrète de Mandela », de la réalisatrice camerounaise, Osvalde Lewat qui était à sa deuxième projection.
Déjà à 18h, sous le hall du bâtiment, dans les couloirs, beaucoup de spectateurs avaient pris le rang et attendaient. Il est l’heure de la projection. A l’intérieur, une salle presque pleine. Quelque temps après, la projection du film commence.
Le film est né en grande partie d’une rencontre amicale entre Osvalde, la réalisatrice et Zola, le personnage principal, «Etalon d’or du Yennenga», au cours du FESPACO 2005 au Burkina.
Du style historique, le film rappelle l’histoire de la lutte pour la libération des noirs en Afrique du Sud contre l’apartheid.
Il rend hommage à ces milliers de combattants volontaires pour la défense de la patrie qui n’étaient que des soldats selon la réalisatrice.
« Cette lutte a été menée par une armée secrète de Mandela constituée de volontaires pour la défense de la patrie », fait- elle savoir en situant le contexte de la réalisation du film.
Le tournage a pris quatre ans, précise-t-elle. Pleines d’émotions, le film est construit à base de témoignages d’anciens acteurs de cette armée secrète, de commentaires et d’images archives qui plongent le spectateur dans l’univers réel de la lutte anti-apartheid.
Des cinéphiles rencontrés après la projection apprécient beaucoup le film. Christiane Sanogo est une expatriée.
« C’est un très beau film », dit-elle. Éclatant de rire, elle laisse entendre qu’elle a découvert l’armée secrète qui n’était pas si secrète que cela. « C’est très bien tourné, très bien monté. C’est si vivant », juge-t-elle.
« Les personnages interrogés sont clairs. C’est pédagogique », précise-t-elle. Le film a complexifié l’histoire de Nelson Mandela et permet de revivre l’histoire.
Martine Bagagnan née Nikiema est une autre spectatrice rencontrée. Elle est une fan du cinéma africain. Martine partage la même satisfaction et la même appréciation que Christiane.
« Le film était très bien. J’ai tellement aimé le film car il fait revivre encore l’histoire de l’apartheid en Afrique du Sud et ça fait revivre encore beaucoup d’émotions », confie-t-elle.
Le public a ovationné le film et son auteur à trois reprises. « A 78% je voterai ce film pour l’Etalon d’or », indique Mme. Nikièma.
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