À l’occasion du FESPACO, un espace temporaire a été aménagé sur l’Avenue Kwame Nkrumah à Ouagadougou. Il est baptisé Espace Idrissa Ouédraogo. Cet espace temporaire est devenu, le temps du festival, un lieu incontournable des rencontres culturelles et festives. Nous y avons fait un tour dans la soirée du 27 février 2025 pour constater l’ambiance .
Dès la tombée de la nuit, l’Avenue Kwame Nkrumah, à Ouagadougou, s’illumine au rythme du FESPACO by night. L’Espace Idrissa Ouédraogo devient alors le point de convergence des festivaliers où artistes, cinéphiles et amateurs de culture se retrouvent pour prolonger la fête.
Au fil des heures, l’ambiance reste électrique. Les échanges autour du cinéma cèdent la place à la musique et à la danse. Aux platines, des DJs enchaînent les sonorités du Burkina et d’ailleurs, entraînant le public dans une atmosphère de célébration. Entre éclats de rire et pas cadencés, l’Avenue vibre au rythme des festivaliers, portés par l’énergie du FESPACO by night.

Initiateur de cet espace, Abdoul Aziz Tiemtoré, promoteur culturel et responsable du site, explique la démarche : « Le nom Idrissa Ouédraogo rend hommage à notre cinéaste Étalon d’or. Nous avons ajouté FESPACO by night pour créer cet espace. » Il précise qu’il s’agit « d’une initiative du FESPACO, un after-work intégré au programme officiel du festival. »
Il détaille ensuite le mode de gestion : « Le Comité d’organisation du FESPACO sélectionne des personnes externes, souvent des spécialistes de l’événementiel, pour gérer ce type d’espace. Cette année, avec deux autres collaboratrices, nous avons eu l’honneur d’être choisis. Nous avons mobilisé nos équipes et partenaires pour apporter notre contribution au festival. »

Concernant les activités proposées, il explique : « L’objectif principal est de créer une ambiance musicale unique, un véritable tour du monde en musique grâce aux DJs. » Mais la programmation ne s’arrête pas là : « Nous avons aussi des prestations artistiques permettant de découvrir des talents d’ici et d’ailleurs. »
Enfin, il évoque l’impact souhaité : « Nous voulons que les festivaliers ressentent pleinement l’esprit du FESPACO à travers des activités annexes comme notre Espace. C’est aussi l’occasion de montrer au monde que le Burkina est vivable, qu’il sait organiser de grands événements et offrir une expérience unique. »
Malgré son succès, cet Espace est temporaire. « C’est une cour vide prise pour l’occasion, mais vu la forte affluence cette année, il nous faudra sans doute un espace plus grand pour la prochaine édition. », dit Abdoul Aziz Tiemtoré.
Selon le promoteur, l’Espace Idrissa Ouédraogo retrouvera bientôt son quotidien après le FESPACO. Conçu spécialement pour cette édition, il disparaîtra une fois le festival terminé. « L’activité s’arrête ici, mais on se donne rendez-vous dans deux ans pour un autre FESPACO by Night », a-t-il laissé entendre.
Parmi les festivaliers, l’enthousiasme est général. L’énergie débordante, la diversité des nationalités et l’ambiance festive séduisent les visiteurs venus de tous les horizons.
Dr Daniela Yaméogo, comédienne burkinabè, apprécie particulièrement cette atmosphère : « Ce qui me plaît ici, c’est cette ambiance de fête après les projections. On vient se détendre, c’est aussi ça le FESPACO. On peut échanger avec des artistes, des réalisateurs et d’autres festivaliers tout en profitant de la musique. »

De son côté, Émile Séogo, habitué du festival, souligne l’importance d’un tel espace : « Le FESPACO, ce n’est pas que les salles de cinéma. C’est aussi ces moments de partage où l’on danse, rit et parle de cinéma sans pression. Cet Espace est une réussite. C’est une façon de montrer notre résilience. Malgré les intempéries et tout ce qui se dit sur le Burkina Faso à l’étranger, la vie continue. Nous avons foi en notre intégrité et en notre avenir. Félicitations aux initiateurs de cet Espace ! »

Émir Ferchichi, photographe tunisien qui participe pour la première fois au FESPACO, se dit impressionné par l’ambiance : « Je ne m’attendais pas à une telle effervescence. La musique, les rencontres, l’énergie… tout ici respire la passion du cinéma et de la culture africaine. Voir autant de nationalités réunies, c’est un plaisir immense. »