La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tient du 22 février au 1er mars 2025. Parmi les grandes innovations de cette édition, on note l’illumination de l’Avenue Monseigneur Thevenoud et de la Place des cinéastes. Rapidement, ces lieux drainent des festivaliers grâce à ces lumières qui renvoient aux rues de Dubaï, aux Emirats Arabes Unis.
Par Prisca Konkobo
L’Avenue Monseigneur Thevenoud et la Place des cinéastes est devenue la grande attraction touristique de la 29e édition du FESPACO grâce à sa décoration féerique, qui émerveille encore plus au coucher du soleil.
En vert, noir et blanc, des dizaines de parapluies suspendus forment un plafond coloré. Ils sont accrochés à des fils presqu’invisibles. Un rideau de lumières dorées scintille. Ce sont des guirlandes qui propagent une lumière dorée. L’éclairage délicat contraste avec l’obscurité du ciel, ce qui laisse voir un « espace magique ».
Les parapluies de couleur verte, blanche et noire ont une signification. Le blanc pour la paix, le vert pour l’espoir et le noir pour le deuil qui frappe Burkina depuis le début du terrorisme. Les guirlandes jaunes symbolisent la richesse du sous-sol burkinabè. Cette belle initiative est porté par Aysha Junior Ouédraogo, présidente de l’association couleurs de vie.
Les visiteurs, émerveillés par cette décoration, première du genre à Ouagadougou, ne manquent pas d’immortaliser le moment à l’aide de leurs téléphones portables. Des chaises sont disposées le long de l’Avenue Monseigneur Thevenoud qui relie la Place des cinéastes à la Cathédrale de l’Immaculée conception. Les festivaliers peuvent ainsi profiter de l’air frais après les séances de projection de films qui se tiennent à la Mairie centrale de Ouagadougou, à quelques pas de l’Avenue.
Nous rencontrons Reine Bénédicte Kinda. Elle s’amuse à faire des photos de souvenirs avec sa copine. Elle livre ses impressions sur cette décoration. « Je trouve que l’innovation est bien. On se croirait à Dubaï ou dans un autre pays autre que le Burkina. Mais ça prouve aussi que le Burkina regorge de talents pour organiser un tel événement. Je félicite vraiment la décoratrice ; elle a fait du bon boulot », dit-elle.
Sur une table dédiée à la restauration, nous croisons une cinéphile, Rachidata Kaboré. Elle vient de suivre une projection cinématographique à la Mairie centrale de Ouagadougou. Au delà de « la décoration parfaite », elle apprécie l’initiative. « Quand on quitte le lieu où on regarde les films et qu’on peut manger à côté, ça fait plaisir », dit-elle.
Une opportunité pour le petit commerce
La Place des cinéastes draine du monde. Un petit commerce s’est développé tout autour. Des vendeurs de lunettes, de boucles d’oreilles, etc., proposent leurs articles aux visiteurs. Nous croisons Gomez. Il propose des dessins artistiques sur les visages des festivaliers. Il se réjouit de l’engouement qui profite à son business. « Tout le monde veut faire des dessins, les mamans et les enfants. C’est vraiment bien », se réjouit-il.
Rachelle Traoré a un stand qui propose des brochettes, des poulets, des saucisses aux visiteurs de l’Avenue Thevenoud. « Nous même on a cru que c’était Dubaï mais nous sommes contents de voir que c’est au Burkina. C’est mon premier jour de vente aujourd’hui mais il y a vraiment beaucoup d’engouement et il y a le marché », confie-t-elle.
Quand nous quittions les lieux aux environs de 21h, les visiteurs affluaient toujours, malgré le prix d’entrée fixé à 550 FCFA. Chacun veut voir de ses propres yeux, cette Place aux allures de Dubaï.
