Présente en nombre à la rue marchande du FESPACO, la délégation sénégalaise salue l’événement mais juge les frais de stand trop élevés. Elle plaide pour une réduction afin de favoriser les échanges commerciaux et demande que l’entrée soit gratuite pour les festivaliers. Nous avons rencontré quelques membres de la délégation le 25 février 2025 à la Place de la nation de Ouagadougou.
La rue marchande des expositions du FESPACO est un espace où les cultures se croisent et s’enrichissent. Parmi les exposants venus de divers horizons, la délégation sénégalaise est bien représentée avec une centaine de commerçants. Ils proposent des objets d’art, des vêtements traditionnels, des chaussures artisanales et divers produits reflétant le savoir-faire sénégalais.
Ce 25 février 2025, nous avons rencontré Ibrahima Faye, président de la délégation des exposants sénégalais et lui-même commerçant d’objets d’art. Il souligne l’importance du festival pour les Sénégalais :
« Pour nous, le FESPACO est un rendez-vous incontournable. Ici, nous réalisons un chiffre d’affaires supérieur à celui de la Foire de Paris », confie-t-il.
Derrière cette opportunité commerciale, il exprime deux préoccupations majeures : « Nous demandons la gratuité d’entrée pour les festivaliers. Cela encouragerait davantage de visiteurs à venir découvrir notre culture et nos produits. »

Présent au festival depuis plus de dix ans, il insiste aussi sur la nécessité de revoir les tarifs des stands : « Si les coûts des stands sont réduits, cela encouragera davantage des commerçants à venir exposer. Cela enrichira l’offre et dynamisera encore plus la rue marchande. »
Il met en avant les liens entre le Sénégal et le Burkina : « Le Burkina est notre deuxième pays. Les Burkinabè aiment notre culture et nous aimons la leur. Nous devons continuer à renforcer ce lien. »
Adjaratou Diarra, vendeuse de vêtements traditionnels, fait son retour au FESPACO après dix ans d’absence. Elle insiste sur l’impact économique du festival : « Beaucoup de Burkinabè apprécient nos tissus et nos modèles. Une baisse des frais de stand nous permettrait de mieux exposer et de proposer des prix plus accessibles. »

Pour elle, la rue marchande doit être ouverte à tous, sans barrière financière : « Si c’est pour les films, ils peuvent faire payer l’entrée. Mais ici, à la rue marchande, les gens viennent acheter et découvrir nos produits. Une entrée payante peut freiner leur accès. Il faut encourager le commerce, pas le limiter. »
Baye Fall, vendeur de chaussures artisanales, participe pour la première fois au FESPACO. Il évoque la question de l’entrée payante pour les festivaliers : « J’avais entendu dire que l’entrée serait gratuite, mais ce n’est pas encore le cas. Ce serait pourtant une bonne chose pour attirer plus de monde. »

Il souligne également les sacrifices des exposants : « Nous venons ici en investissant nos économies, en espérant de bonnes ventes. Une baisse des frais de stand serait un soulagement, car cela nous permettrait de mieux organiser notre espace et d’attirer encore plus de clients. »