Le film « Mami Wata » du Nigérian M. C.J Obasi est passé le lundi 27 février 2023 au ciné Burkina à l’occasion du FESPACO 2023. Ce film long métrage fiction a fait le plein de la salle du Ciné Burkina. Il est en compétition pour le prestigieux trophée de l’Etalon d’or de Yennenga.
Par Elza Nongana
«Mami Watta» du réalisateur Nigérian M. C.J Obasi est un film long métrage en compétition pour l’étalon d’or de Yennenga dans la catégorie fiction. Il a été projeté au « Ciné Burkina » dans la soirée du 27 février 2023.
À l’occasion du 28e FESPACO, un dispositif sécuritaire a été mis en place aux abords du Ciné Burkina. Après les différents contrôles de sécurité et de tickets ou badges, des hôtesses accueillent les cinéphiles à l’entrée de la salle.

Dans la pièce, un orchestre joue de la musique mandingue en live en attendant le début du film. À la suite de l’orchestre, une animatrice présente brièvement le titre du film, le nom du réalisateur et les consignes à respecter au cours de la projection.
La salle obscure est pleine de cinéphiles de plusieurs nationalités. Des personnalités culturelles à l’instar d’Irène Tassembedo étaient présentes. La salle est bien fraîche pour éviter toute transpiration pendant la projection. Le comité s’assure que tout le monde est bien installé, que tout est prêt et place au film. C’est un voyage de fiction qui va durer 1h 47 minutes.
Un film réalisé dans des conditions difficiles selon le réalisateur
«Mami watta», comme son nom l’indique, fait référence à la légende de la déesse des eaux. Un village appelé «Iyi» situé en bordure de mer ayant une forte croyance en cette déesse depuis des années fera face à des difficultés au point d’engendrer l’incrédulité des villageois sur l’existence de leur déesse.
Cependant, le courage des filles, de l’intermédiaire de «Mami watta» et ce village, réussirent à sauver leur village de l’emprise d’un rebelle venu s’y installer.
Ce long métrage fiction a été tourné dans des conditions difficiles, selon son réalisateur, le Nigérian M. C.J Obasi. « Ce n’était pas du tout facile du début jusqu’à la fin de la réalisation. L’idée m’est venue depuis 2016 et il m’a fallu cinq (5) ans pour écrire le scénario. Ensuite, il fallait que je trouve les finances pour le produire ».
Pour le réalisateur, beaucoup de personnes au Nigeria ne croient pas aux films réalisés en noir et blanc alors que le sien l’est. Toutefois, M. Obasi indique avoir fort heureusement réussi à trouver d’autres partenaires qui ont cru en son projet. Le Burkina Faso est le deuxième pays où «Mami Watta» est projetée.
Le réalisateur espère avoir le trophée le plus convoité. C’est à dire l’Etalon d’or de Yennenga, « Tout le monde désire repartir avec un trophée, mais cela ne sera pas possible. Mais le plus important pour moi, c’est le partage des films entre africains et le FESPACO qui célèbre le cinéma nous en donne l’occasion ».
Un film qui promet selon les cinéphiles
Mme Fanny Bambara est une cinéphile venue suivre son tout premier film depuis le début du FESPACO. Pour elle, c’est le titre du film qui l’a motivé à le suivre. « Le titre est interpellateur et je me suis sentie inspirée de venir le suivre. J’ai aussi été très agréablement surprise par le film ».

« Il y avait de nombreuses scènes captivantes et si c’était à suivre à nouveau, je le ferais sans hésiter », indique-t-elle.
« Le film a toutes ses chances de remporter le premier prix. C’est ma première fois de suivre ce genre de film, mais j’ai beaucoup aimé et bonne chance au réalisateur et à son équipe », a-t-elle conclu.
Un autre cinéphilie fréquent au Ciné Burkina affirme que «Mami Watta» est le tout premier film qui a fait le plein de la salle depuis le début des projections.
« Le film est propre et je pense que le réalisateur va remporter l’étalon d’or de Yennenga ».

«Mami watta» est en compétition pour l’étalon d’or de Yennenga dans la catégorie long métrage fiction.
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