Dans quelques heures, débutera le festival jazz à Ouaga et avec lui, son flot de concert. Un artiste sera tout particulièrement sollicité ce soir, il s’agit du « magicien du Ngoni », Bassekou Kouyaté. Auteur d’une double récompense à l’international en 2008 (meilleur artiste africain de l’année et meilleur album world music pour Segu Blue le 10 avril 2008), à BBC Music Awards, Bassekou Kouyaté nous ferra écouter, à l’ouverture de Jazz à Ouaga 2019, les sonorités enchanteresses de son Ngoni. Ses compositions sont marquées par une volonté d’associer musique malienne traditionnelle et blues. L’homme du Ngoni (instrument de musique traditionnel malienne) a joué dans un premier temps au côté du plus grand joueur de Kora, le père du célèbre chanteur Sidiki Diabaté qui n’est autre que Toumani Diabaté. Il a aussi joué avec Ali Farka Touré, l’une des figures musicales les plus importantes de l’Afrique. Son dernier disque calme, apaisé et puissant, intitulé Miri, composé en partie dans son village natal, cherche en musique, les solutions pour l’avenir de son pays Les attaques terroristes et les conflits intercommunautaires sont les principales inquiétudes de l’artiste. Un problème que fait face actuellement le pays des hommes intègres, le Burkina-Faso. Bassékou Kouyaté a fondé avec les membres de sa famille, ainsi que sa femme (chanteuse) et ses deux fils (joueurs de Ngoni), le groupe Ngoni Ba.
Delphine Sidbega
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