L’association de « zéro à héros » a organisé la troisième édition de son festival culturel dénommé « Lik N’guess » ou « regard critique », le samedi 24 juin 2023 à l’école primaire publique Ipala situé au secteur 2 de Ouahigouya. Pour cette édition, les élèves ont été le public cible.
Par Zacharia Ouédraogo, Correspondant dans le Yatenga
Pour cette 3ème édition, l’association de « zéro à héros » a visé les écoliers pour faire passer son message, celui d’utiliser l’humour, le théâtre, le conte, la danse comme facteurs de cohésion au sein de la société burkinabè.
Selon Bouréima Ouédraogo, président fondateur de ladite association : « Jadis, la danse traditionnelle, les contes, le théâtre, l’humour étaient des facteurs d’union de nos communautés mais nous avons remarqué que ce sont des identités culturelles qui ont tendance à disparaître. »
Et c’est pour inverser cette tendance que l’association de « zéro à héros » a été créée avec pour but d’utiliser les contes et théâtres pour promouvoir la cohésion sociale. « Nous avons dit que cette année pourquoi ne pas venir passer le message auprès des élèves de l’école primaire, c’est pour cela que nous avons choisi l’école Ipala qui est au cœur de la ville de Ouahigouya ».
Lors de ce festival, plusieurs communautés résidant à Ouahigouya ont magnifié la culture burkinabè dans son ensemble et ont permis aux élèves des écoles primaires de prendre goût aux bienfaits des contes, du théâtre et de l’humour tout en participant à la cohésion sociale et au vivre ensemble au sein des communautés.
Les enfants se sont succédé sur la scène pour servir au public bien de contes. Ainsi, l’élève Madi Badini a ému le public à travers son conte intitulé « Le retour aux valeurs culturelles » qui sont des facteurs d’union des peuples.
La pièce théâtrale intitulée : « Le vivre ensemble » fait cas des élèves déplacés qui ne sont pas vus d’un bon œil par les élèves hôtes dans les établissements scolaires.
Les acteurs ont peint la situation en noir, puis ils ont invité les élèves hôtes à accepter de vivre avec les élèves déplacés parce qu’ils ne sont pas là par plaisir.
Rassam-Naba Naaba, représentant le roi du Yatenga, a encouragé une telle initiative qui contribue à la promotion culturelle et qui enseigne les valeurs de la paix durable. Il a déclaré : « Nous devons tous nous tourner vers les actions qui consolident le vivre ensemble, la cohésion sociale et la paix. »
« Le roi me charge de vous transmettre toutes les bénédictions possibles pour cette belle initiative qui est un espace culturel. » a-t-il ajouté.
Pour le directeur régional de la culture, M. Roger Wendwaoga Sankara, cet enseignement culturel à l’égard des enfants est une bonne chose. « Ce festival a permis aux enfants de revisiter leur culture à travers les contes, le théâtre, l’humour et la danse traditionnelle » a-t-il soutenu.
A l’occasion, le promoteur de l’association de « zéro à Héros » a eu le soutien de Aimé Lalle Miname juriste et défenseur des droits humains venu encourager et accompagner le festival « Regard critique ».
Il est aussi porteur d’un trophée dédié au promoteur Boureima Ouédraogo, pour son meilleur message de patriotisme dans la catégorie « Adultes» lors d’un concours qui s’était tenu à Ouagadougou.