L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) Burkina, à travers le Centre d’employabilité francophone de Ouagadougou, a lancé, ce 9 octobre 2024 à l’Université Joseph Ki-Zerbo, une formation sur l’employabilité et l’entrepreneuriat au profit de 200 étudiants issus d’universités publiques et d’instituts privés du Burkina.
Par Nicolas Bazié
Pendant trois mois, la formation sera intensive et se fera en ligne et en présentiel. Elle vise à renforcer les compétences en techniques de recherche d’emploi et à développer la fibre entrepreneuriale chez les étudiants bénéficiaires, issus d’universités privées et publiques comme l’Université Thomas Sankara (Ouagadougou), l’Université Daniel Ouezzin Coulibaly (Dédougou), l’Université Nazi Boni (Bobo-Dioulasso), etc.
L’Agence universitaire de la francophonie (AUF), fait de la question de l’employabilité, un défi majeur qui occupe une place de choix dans ses missions. Il entend mettre à la disposition de 200 étudiants les outils nécessaires pouvant faciliter leur insertion professionnelle et à les motiver également à la création d’emplois.
Il va s’agir de les amener à «quitter la peau d’universitaires pour entrer dans la peau d’entrepreneurs». Cela va permettre à ces étudiants, selon Noufou Gnampa, un des formateurs, d’élargir leur conviction sur l’urgence de la création d’entreprises et d’emplois, de disposer de programmes innovants facilitant la création d’entreprises, de développer des capacités de réussite, de prendre des décisions de création d’entreprises et d’élaborer des plans d’actions dans le domaine de l’entrepreneuriat.
En initiant la formation, l’Agence universitaire de la francophonie compte, après trois mois de formation, accompagner les bénéficiaires pendant 6 mois.
Les résultats attendus sont, entre autres, 95% de participants disposent de programmes innovants facilitant leur insertion socioprofessionnelle ; 90% ont élargi leur conviction sur l’urgence de la création d’entreprises et d’emplois ; 80% ont développé leur motivation à la création d’entreprises et d’emplois ; 10 % ont réussi la création de leurs entreprises avec un doctorat ; 15 % sont devenus des experts ; 30 % ont eu un emploi latent ; 5% ont eu un emploi potentiel ; etc.
La formation n’est rien d’autre qu’une « opportunité qu’il faut saisir ». C’est, du moins, ce que déclare Assètou Wahiba Nikiema, participante et ingénieure agronome de formation.
« C’est une opportunité pour beaucoup de jeunes comme moi d’apprendre à se vendre auprès des entreprises et de s’auto-employer», a-t-elle dit, affirmant que la formation va concerner, entre autres, la gestion des projets. « C’est ce que je cherchais depuis longtemps », se réjouit-elle, indiquant que cela lui permettra de mieux peaufiner son projet qui lui tient à cœur.
Moreno Ozia, un autre participant, avoue être chanceux. « C’est une chance pour moi de faire partie des étudiants qui ont été sélectionnés pour bénéficier de cette formation », a fait savoir cet ingénieur en informatique qui salue ainsi une initiative qu’il qualifie de «salutaire», avant de remercier l’AUF Burkina.
Pour le responsable du Bureau national de l’AUF Burkina, Théophile Ouangrawa, c’est un parcours qui fait partie intégrante du plan d’actions du Centre d’employabilité francophone de Ouagadougou, dont l’objectif est d’accompagner les étudiants diplômés, les chercheurs d’emplois et de stages.
Formation sur les techniques de rédaction d’un bon curriculum vitæ (CV), techniques d’entretien, formations complémentaires et certifiantes pour augmenter les chances des étudiants à l’insertion professionnelle, sont prévues pendant cette phase pilote du parcours.
« Les étudiants seront accompagnés (à travers le renforcement de leurs compétences et aptitudes, ndlr) pour s’insérer facilement dans le monde de l’emploi, à mûrir l’idée de projet, à rechercher des financements, etc. », assure Théophile Ouangrawa qui invite tous les bénéficiaires à bien suivre les communications des différents formateurs qui vont partager un certain nombre de connaissances.
