La première édition du Forum de la recherche stratégique a refermé ses portes le vendredi 28 juillet 2023 à Ouagadougou avec une dizaine de communications faites durant les deux jours de travaux. Le Général Oumar Dao, Commandant de l’Ecole de Guerre du Mali a souhaité que ce genre de rencontre soit multipliée en Afrique.
Par Daouda Kiekieta
Clap de fin du Forum de la recherche stratégique organisée par le Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso (CNES-BF). La toute première édition de ce forum a connu la participation d’environ 200 experts, chercheurs issus des milieux politiques, universitaires et militaires.
Durant les deux jours de travaux, deux grands panels avec une dizaine de sous thèmes ont été développés sur la typologie et sociologie des ruptures et surprises stratégiques et leurs défis et enjeux.
Quatorze communications abordant plusieurs thématiques notamment, la question de la sécurité au Sahel, de la démocratie, de la souveraineté, de la gouvernance, de l’Etat de droit, des crises économiques et les mécanismes de coopération, ont été également développées.

Pour les organisateurs, c’est une satisfaction aussi bien au niveau de l’organisation qu’au niveau des échanges qui ont eu lieu. « Au final, cette première édition a atteint ses objectifs » a dit le directeur général du Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso (CNES-BF), le Général de brigade Aimé Barthélemy Simporé.
Ce forum a débouché sur des recommandations comme l’institutionnalisation du Grand prix de la recherche stratégique pour stimuler la recherche surtout au niveau de la jeunesse et l’instauration de ce forum chaque année.
«Les recommandations faites lors de ce forum, qui sont très pertinentes, seront exploitées et mises à la disposition des autorités politiques » a promis le Général Simporé.
La rencontre des experts à Ouagadougou a connu également la participation d’autres personnalités venues notamment du Mali, du Sénégal, du Cameroun, du Tchad, etc.
«Nous avons besoin de ce genre d’exercice en Afrique, afin que nous puissions identifier par nous-mêmes les voies et moyens pour la solution à nos problèmes de défense, de sécurité et le développement » a déclaré le Général de division Oumar Dao, Commandant de l’Ecole de Guerre du Mali. « Les succès que le CNES-BF engrangera profiteront bien au-delà des frontières du Burkina Faso » foi du Général Dao.

Pour le Pr Idrissa Ouédraogo, économiste, ce forum a été une occasion pour une rencontre entre deux mondes à savoir, le monde académique et de la recherche et le monde de la caserne. « C’est une symbiose qui est nécessaire », indique-t-il.
Le colonel Hassane Koné, chercheur senior à l’Institut d’études de sécurité (ISS) de Dakar estime que la réflexion développée entre plusieurs centres de recherche sur la sécurité en Afrique doit être multipliée à travers le continent.

« Cela ramène la recherche entre nous chercheurs africains sur comment trouver des solutions à nos problèmes. Ce qui est meilleur que de laisser d’autres personnes réfléchir à notre place et nous proposer des solutions » explique le colonel Koné.
Le Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso a été créé en 2020 en tant qu’établissement public d’État à caractère scientifique, culturel et technique.
Au plan national, il ambitionne d’être un catalyseur de la réflexion stratégique, une plate-forme de construction d’une pensée stratégique et un outil d’aide à la prise de décision.
Au plan régional et international, il un instrument d’appui à la coopération sécuritaire du Burkina Faso avec ses partenaires.