Avec l’objectif de ne plus être bloqué à l’Assemblée nationale en raison de l’absence de majorité absolue, le chef de l’État français, Emmanuel Macron dissout l’Assemblée nationale le 9 juin 2024 et appelle les Français aux urnes, les 30 juin et 7 juillet 2024.
Par Nicolas Bazié
La nouvelle est tombée le 9 juin comme un couperet : l’Assemblée nationale française est dissoute.
Le président Emmanuel Macron, semble-t-il, ne veut pas prendre le risque de permettre à l’extrême droite d’arriver au pouvoir.
La dissolution de l’institution parlementaire est intervenue quelques minutes seulement après l’annonce de la large victoire du Rassemblement national aux élections européennes, loin devant la liste du camp présidentiel, indiquent les médias français.
En effet, selon les derniers décomptes de l’institut de sondage Ipsos, la liste du Rassemblement National, portée par Jordan Bardella, a récolté 31,5 % des voix, suivie de la liste de Renaissance de Valérie Hayer (14,5 %) (le camp présidentiel, ndlr) et de celle de Raphaël Glucksmann (Parti socialiste, 14%).
Suivent ensuite, parmi les partis qui ont dépassé les 5%, La France Insoumise (10.1%), Les Républicains (7.2%), Les Écologistes (5.5%) et Reconquête! (5.3%).
Dans son allocution, le président Macron a relevé une «décision grave, lourde», mais estime que c’est « avant tout un acte de confiance en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures».
Le président de la République annonce dans la foulée, la tenue d’élections législatives anticipées qui auront lieu les 30 juin et 7 juillet prochains.
Emmanuel Macron entend « redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote». «Notre volonté en opérant la dissolution c’est d’aller chercher une majorité pour avoir une action forte au service des Français» déclare-t-il.