La Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) a annoncé le 4 septembre 2023 avoir suspendu le Gabon de toutes ses instances en même temps qu’elle donne un ultimatum d’un an aux militaires pour remettre le pouvoir. Cette décision fait suite au coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo.
Réunis en sommet extraordinaire à Malabo en Guinée Équatoriale le lundi 4 août 2023, les Chefs d’État et de gouvernement, membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) ont décidé de suspendre le Gabon « avec effet immédiat » de toutes ses instances « jusqu’à nouvel ordre » et ont intimé l’ordre aux militaires de remettre le pouvoir aux civils dans un délai d’un an.
Or, l’actuel homme fort du Gabon, le général Brice Oligui Nguema en prêtant serment le lundi 4 août 2023, n’a pas précisé de durée de la transition. Dans son discours d’investiture, il a seulement promis d’installer des institutions plus démocratiques avant des élections libres.
Dans la foulée, les auteurs du coup de force ont déclaré qu’ils n’entendaient pas précipiter la tenue d’élections, alors que l’opposition gabonaise, réunie au sein de la plateforme Alternance 2023, a exhorté, ces derniers à continuer de compter les votes de l’élection présidentielle. Le Gabon est le 5è pays africains à subir un coup d’État militaire en 3 ans.