Les transporteurs routiers, à leur grande satisfaction, ont regagné la nouvelle gare routière Ouaga-Inter inaugurée le 8 avril 2023. Quelques jours après, le 12 juillet 2023, Libreinfo.net est allé constater.
Par Nicolas Bazié
La nouvelle gare routière, toute neuve, est une infrastructure bâtie sur une superficie aménagée de 1,7 hectare. Le 12 juillet 2023, lors de notre visite, la gare grouillait de monde: commerçants, transporteurs, voyageurs, marchands se côtoient. Chacun vacant à ses occupations
A chaque entrée de la gare, il y a un vigile posté. Son rôle, la fouille systématique de toute personne qui y entre. Visiblement, rien ne semble échapper à ces vigiles dont la présence est remarquable aux différents accès de la gare.
A l’intérieur, des agents de la police municipale sont visibles. Les cars stationnés sont alignés suivant les règles de stationnement édictées par les responsables de la gare.
Ce qui n’est pas réglementé et ne pourrait d’ailleurs par l’être, c’est le bruit qui caractérise toute station d’arrêt de bus.
Des passagers embarquent pendant que d’autres descendent; d’autres encore se mettent à l’ombre en attendant l’heure de départ.
L’eau potable est disponible pour tout passager. Une station d’essence également pour ravitailler les cars qui sont dans le besoin.
« Monsieur, voulez-vous voyager?» questionne un chauffeur d’un mini-car qui nous a accosté. « Non non» avons-nous répondu. Il s’agit de Dramane. Avec son véhicule, il fait la navette entre Ouagadougou la capitale, et Beguedo dans la région du Centre-Est du pays.
Nous engageons une discussion avec ce dernier qui nous fait comprendre qu’il se sent bien dans cette nouvelle gare. « Tout est propre. On est à l’aise. Ici est meilleur que là où nous étions. Nous sommes venus ici il y a huit jours de cela et regardez par vous-mêmes, comment est la gare » nous confie-t-il.
Arouna est un apprenti d’un autre mini-car qui se rend à Garango, toujours dans la région du Centre-Est. Il s’occupe des bagages des passagers. À l’écouter, il a fallu cette gare pour leur permettre de mener à bien leurs activités. «Pour être honnête, nous n’avons pas de soucis particuliers ici » dit-il.
Élève, Jacques Clovis Nikiema vend les billets de transport Ouaga-Accra-Kumasi (Ghana) de la compagnie Colmar VIP. Cela fait huit mois qu’il exerce ce métier. Il dit apprécier le niveau de sécurité. « Ce qui me plaît ici, c’est qu’il y a des agents de sécurité partout. Ils patrouillent dans la gare. Nos biens et nous-mêmes sommes bien protégés ici.»
Si tout est fort appréciable dans la nouvelle gare routière Ouaga-inter, l’attitude de certains semble dégoûter Aminata, une commerçante qui vend les graines de palme qu’elle amène du Ghana. «Il y a des poubelles partout. Mais, des gens trouvent le moyen de jeter les sachets d’eau par terre. Il va falloir que les gens arrêtent de se comporter ainsi».
Pour elle, « on devrait imposer une amende à toute personne qui ose jeter un sachet par terre.» Elle nous raconte une anecdote: « Moi, je vais souvent au Ghana. Là bas, on ne plaisante pas avec une telle attitude. Un jour, j’ai jeté un sachet d’eau par la fenêtre du véhicule. A ma grande surprise, notre car a été arrêté et j’ai été invité à descendre ramasser le sachet d’eau.»
La construction de la nouvelle gare routière Ouaga-Inter a coûté la somme de 4 milliards 300 millions de francs CFA. Le financement a été fait par l’Agence française de développement (AFD).