WhatsApp Image 2025-04-15 at 16.31.19
libre-info.gif

Guinée-Bissau : Malgré les conseils de son épouse, Embalo est candidat à la présidentielle

Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoko Embalo

Après sa tournée européenne qui a pris fin en France, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoko Embalo a annoncé sa candidature à la présidentielle du 30 novembre 2025. Pourtant, en septembre dernier, il assurait qu’il s’en irait au terme de son mandat après avoir écouté « les conseils » de son épouse.

Par Nicolas Bazié 

Umaro Sissoko Embalo a annoncé sa candidature après sa rencontre avec le président français Emmanuel Macron. « Je serai candidat, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, et je vais gagner dès le premier tour », a-t-il déclaré, sûr de sa victoire à l’élection présidentielle qu’il a fixée au 30 novembre prochain.

Or, le 11 septembre 2024, le président Embalo rassurait l’opinion publique qu’il n’avait pas l’intention de se représenter à la tête de l’État à l’expiration de son mandat actuel, expliquant qu’il écoutait les conseils de son épouse. « Je ne serai pas candidat en 2025. Mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte ses conseils », disait-il.

Qu’est-ce qui s’est donc passé entre septembre 2024 et mars 2025 pour que le chef de l’Etat revienne sur sa décision ? La Première dame bissau-guinéenne a-t-elle (aussi) changé d’avis entre temps ? Ou bien est-ce son mari de président qui a décidé de ne plus suivre des conseils qui ne l’arrangent plus ? Une multitude de questions auxquelles seul M. Embalo est bien placé pour y répondre.

La décision du président Embalo de rester au pouvoir jusqu’au 30 novembre 2025, alors que son mandat est fini le 27 février dernier n’est pas du goût de la classe politique. Elle avait même appelé à une grève générale visant à paralyser le pays.

C’est cette mésentente que la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a voulu régler en envoyant une mission à Bissau. Cette dernière a plié bagages précipitamment après des menaces d’expulsion proférées par le chef de l’État lui-même.

Interrogé sur cette expulsion, à l’aéroport de Bissau, le président bissau-guinéen, de retour de Paris répond que « la mission de la CEDEAO qui vient de partir ne reviendra plus ici tant que je serai encore au pouvoir, rassurez-vous».

« Je voudrais vous dire que toutes les décisions de la CEDEAO sont prises par les chefs d’Etat. Les Guinéens ont grandi maintenant. C’est moi qui ai donné l’ordre d’expulser cette mission. C’est moi qui les ai chassés d’ici », ajoute-t-il.

Le chef de l’État poursuit : « Quand une mission de la CEDEAO, des Nations Unies ou de l’Union Africaine se rendent dans un pays, elles viennent avec une feuille de route, et le Président de la République du pays d’accueil valide ce document. Notre pays a ses règles, ce n’est pas une république bananière, certains veulent banaliser nos institutions, mais tant que je serai là, personne ne fera ça ».

www.libreinfo.net

En Continu

📰 En Continu

Articles similaires