Le réalisateur malien Souleymane Cissé est décédé le 19 février 2025 à Bamako à l’âge de 84 ans. Le gouvernement burkinabè a rendu hommage à cette « figure emblématique du cinéma africain ».
Par Gérard Guelbeogo
Le cinéma africain est en deuil. Le réalisateur malien, Souleymane Cissé considéré comme l’un des pères du 7e art africain, a tiré sa révérence le 19 février 2025 à Bamako à l’âge de 84 ans. « Papa est décédé aujourd’hui à Bamako.Nous sommes sous le choc. Toute sa vie, il l’a consacrée à son pays, au cinéma et à l’art », a déclaré sa fille Mariam Cissé à l’Agence France Presse (AFP).
Le gouvernement burkinabè a réagi au décès de celui qui a remporté l’Etalon d’or de Yennenga en 1978 et en 1983 avec ses films “Baara” et “Finyé”. Il a rendu hommage à ce baobab du cinéma africain tombé à quelques jours du début de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) prévue du 22 février au 1er mars prochain.
Dans un communiqué publié dans la soirée du 19 février, le porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, y « salue la mémoire d’une figure emblématique du cinéma africain et d’un cinéaste engagé qui a consacré toute sa vie au 7e art sur le continent pour que vivent des cinémas d’Afrique, reflet de notre identité et de la diversité de nos cultures. Son départ laisse un vide incommensurable dans le monde du cinéma africain ».
Le gouvernement note que « Souleymane Cissé quitte définitivement les plateaux au moment où il était appelé à présider le « Jury fiction long métrage » de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui se tient du 22 février au 1er mars 2025 dans notre capitale ».
En dehors de l’Etalon d’or du FESPACO, Souleymane Cissé a reçu d’autres prix. On notera, entre autres, le Prix du Carrosse d’or, decerné en 2023 par la Quinzaine des cinéastes, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle au cinéma mondial.