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‘’Il ne faudrait pas qu’à travers le discours politique nous envenimions la situation et que nous divisions davantage nos communautés‘’ (Mathias Tankoano)

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Le conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé ce 29 septembre 2020 à Ouagadougou, un séminaire sur la relecture du code de bonne conduite pour les élections couplées du 22 novembre 2020 au Burkina Faso. Ce sont des représentants des partis politiques, des Organisations de la société civile (OSC) et des hommes de médias qui ont réfléchi à cet effet sur le thème : « Élections dans un contexte de crises sécuritaire et sanitaire : quel apport du discours politique médiatisé à la réussite du processus ? ».

Ce sera bientôt l’ouverture de la campagne électorale pour les élections couplées au Burkina Faso. Ce, dans un climat sécuritaire et sanitaire sensible. Pour une bonne communication médiatique sans entorse à la déontologie, à la cohésion sociale, entre autres, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a convié les acteurs pour la relecture et adoption du code de bonne conduite.

Un code de bonne conduite dans la communication est nécessaire pour des élections équilibrées, libres, transparentes et apaisées. Les acteurs politiques doivent mettre en avant l’intérêt général au détriment de l’intérêt partisan qui pourrait occasionner des désagréments à la tenue des élections dans de bonnes conditions, ont précisé les communicateurs à l’ouverture des travaux.

Pour Me René Bourgouin, Président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle de Côte d’Ivoire (HACA) invité par son homologue burkinabè, a indiqué que « les acteurs politiques doivent faire preuve de retenue dans le discours écrit, attitudes, comportements et respecter les opinions d’autrui, éviter la violence sous toute ses formes et de lutter contre l’intimidation et le vandalisme. Eviter d’avoir recours à tous les moyens visant à empêcher l’électeur d’opérer un choix éclairé et indépendant », a-t-il souligné dans sa communication.

Pour le Président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle ivoirienne, les partis politiques doivent sensibiliser leurs militants à éviter tout comportement susceptible de compromettre le déroulement paisible des élections. Ils doivent « s’organiser à interdire à leurs militants, partisans et sympathisants, toute attitude ou comportement, tous propos portant atteinte à la protection des journalistes connus pour la couverture des différentes activités ainsi qu’à celles des observateurs électoraux nationaux comme étrangers. »,a-t-il poursuivi.

Les hommes politiques doivent non seulement tenir des propos qui contribuent à l’union et à la consolidation du tissu social, mais aussi laisser les institutions électorales jouer pleinement leurs rôles. Me Bourgouin conseille d’éviter de faire de la race, de l’ethnie, du racisme, du sexisme, de la religion, des thèmes de campagne. Il faut également éviter d’annoncer les résultats avant leur proclamation officielle par les institutions habilitées. Il encourage les candidats à mettre en avant toute dynamique susceptible de maintenir la cohésion sociale et la paix.

La crise sécuritaire pose la difficulté voire l’impossibilité d’accès des candidats dans certaines localités du pays pour atteindre leurs cibles. Ainsi les médias seront très sollicités par les acteurs politiques en quête de notoriété. Me Bourgouin interpelle les journalistes à assumer leurs responsabilités face à l’influence des acteurs politiques pour garantir la crédibilité du processus électoral. Il a conseillé les hommes de médias de « ne point diffuser ou relayer des propos incitant à la haine, à la violence, à la xénophobie, et à la discrimination religieuse, ethnique et sociale ».

Le président de l’organe régulateur des médias ivoiriens a exhorté les journalistes au respect de la réglementation en vigueur, notamment le code d’éthique et de déontologie. Les journalistes doivent veiller pendant la campagne électorale à un accès égal et à un traitement équilibré des candidats dans leurs colonnes ou sur leurs antennes.

Les participants à la signature du code de bonne conduite-CSC

A l’endroit des OSC, Me Rodrigue Bourgouin recommande la neutralité et l’impartialité. Il les invite à jouer leur partition à travers la sensibilisation de proximité, la promotion de la paix, le renforcement de la cohésion et de l’unité nationale avant, pendant et après les élections.

« Ces élections se tiennent dans un contexte de crise sécuritaire et sanitaire. Cette crise a fragilisé le tissu social burkinabè. Il ne faudrait pas qu’à travers le discours politique nous envenimions la situation et que nous divisions davantage nos communautés », c’est d’ailleurs ce qui explique l’adoption de ce pacte qui fera l’objet de débats entre les différents acteurs, a expliqué Mathias Tankoano, président du CSC.

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