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Incinération de fétiches : « Ces actes mettent dangereusement en cause la cohésion nationale »Serge Bayala  

La Paroisse Saint Pierre de Gounghin à Ouagadougou a procédé à la destruction de plusieurs fétiches. C’était au cours d’une prière en son sein du 12 au 20 avril 2021. Suite à ces actes, un collectif d’associations a porté plainte contre la Paroisse le 28 avril 2021 à Ouagadougou.

 

Par André-Martin Bado

Un collectif d’organisations de la société civile conduit par le Mouvement « Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita », a porté plainte contre la Paroisse Saint Pierre de Gounghin le 28 avril. Ces défenseurs des valeurs ancestrales reprochent à la Paroisse, la profanation par incinération de biens et patrimoine culturel, l’atteinte à la dignité d’une communauté religieuse (traditionalistes-animistes), la diffamation d’un groupe religieux et la médiatisation d’acte de vandalisme religieux.

Selon le porte-parole du collectif, Serge Bayala, ces faits violent le principe de laïcité inscrit dans la Constitution et la loi nationale portant sur la prise en compte de la religion traditionnelle dans l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR). « Cette plainte rentre dans le cadre du respect des lois de notre république qui ont prévu que toutes les confessions religieuses se doivent respect et considération. Ayant constaté la violation flagrante de cette loi assez fondamentale, nous avons décidé de porter plainte, pour fait effet d’interpellation publique auprès du procureur afin qu’on puisse éteindre les flammes incandescentes des violences prochaines et qu’on puisse les tuer à temps » a-t-il dit

Serge Bayala a fait savoir que, traiter la religion traditionaliste de satanique, c’est jeter le discrédit sur ses adeptes. « Ces actes mettent dangereusement en cause la cohésion nationale, le bien vivre ensemble et la construction de l’Etat National ».

Pour  Serge Bayala, le fait que ce soit des fidèles eux même qui ont amené leurs fétiches pour les faire incinérer, n’exclut pas la faute commise par l’Eglise catholique qui a posé ces actes. Il explique qu’un musulman peut devenir chrétien ou un chrétien peut être un animiste sans pour autant dénigrer l’autre religion  « Nous avons abandonné la religion chrétienne pour devenir des traditionalistes. Mais nous n’avons pas envoyé la bible, le chapelet, notre livret de prière pour que cela soit incinéré par nos leader religieux. »

Le collectif composé des organisations de la société civile qui sont « Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita », le Haut conseil national des dozos du Burkina Faso, Koombi Culture, Faso Kudumdé, Miirya, MaayaBlon et Afrik Talents ont interpellé l’Eglise et les autre confessions religieuses à prôner la cohésion sociale en leur sein.

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