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Inondations au Sahel : Plus de 120 morts au Niger et 54 au Tchad

Des sinistrés au Niger. Photo d'illustration

Le Niger et le Tchad sont confrontés à des inondations meurtrières causées par des pluies diluviennes. Le bilan humain et matériel est lourd, avec plus d’une centaine de morts au Niger et une cinquantaine au Tchad.

Par André-Martin Bado

Le Sahel, une région déjà marquée par l’insécurité, doit maintenant affronter une nouvelle épreuve : des inondations dévastatrices.

Depuis le début de la saison des pluies, le Niger fait face à des inondations catastrophiques. Selon la Direction de la préparation, de l’alerte et de la gestion des catastrophes de la protection civile, au 12 août 2024, 129 personnes ont perdu la vie et 126 autres ont été blessées.

Le nombre de sinistrés est de 219 755, tandis que  23 619 maisons se sont effondrées sous la pression des eaux. Les pertes agricoles et pastorales sont également considérables avec plus de 16 000 têtes de bétail perdues.

À titre de comparaison, au 5 août 2024, 45 décès avaient été enregistrés, ainsi que 16 982 ménages sinistrés, comptant 129 718 personnes.

À cette date, 15 139 maisons s’étaient effondrées, avec des pertes humaines réparties entre les régions de Diffa (2 décès), Maradi (14), Niamey (1), Tahoua (13), Tillabéri (5) et Zinder (10). Plus de 2 221 têtes de bétail avaient également été perdues.

Au Tchad, c’est la province du Tibesti, située dans l’extrême nord désertique, qui a été la plus touchée.Entre le 9 et le 14 août, 54 personnes ont perdu la vie dans des inondations soudaines.

Le gouverneur de la province, le général Mahamat Tochi Chidi, a décrit une situation dramatique où des milliers de boutiques, de maisons et de véhicules ont été emportés par les torrents d’eau. Cette région, habituellement aride, a été transformée en un champ de ruines.

Selon Idriss Abdallah Hassan, directeur du Réseau d’observation et de prévisions météorologiques à l’Agence nationale de la météorologie, ces inondations sont dues à « des pluies torrentielles » s’étant abattues sur une zone où, en temps normal, les précipitations atteignent difficilement 200 mm par an. Ce phénomène climatique se produit « tous les cinq ou dix ans », a-t-il précisé.

La zone du Borkou-Ennedi-Tibesti (BET), située à l’extrême nord du Tchad et limitrophe de la Libye, est une vaste région désertique avec des montagnes réputées riches en métaux précieux.

Parmi les victimes décédées ou portées disparues, on dénombre une majorité d’orpailleurs étrangers, selon Brahim Edji Mahamat, président d’une association locale de promotion de la paix.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU en Afrique de l’Ouest et centrale a alerté, dans un communiqué, sur l’impact des « pluies torrentielles et des inondations sévères » dans la région.

Il précise que « le Tchad est le pays le plus touché, avec 246 883 personnes affectées par les crues en seulement quelques semaines ». 

L’ONU appelle à « une action immédiate et un financement suffisant » pour faire face à cette « crise climatique ».

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