Pour cette rentrée scolaire 2024-2025, les enseignants de l’école Relwendé 2, dans la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Ouahigouya 1 (région du Nord), expérimentent le jardinage et l’embouche ovine pour répondre à la nouvelle politique éducative d’intégration des métiers à l’école primaire. Libre info est allé, le 28 novembre 2024, à la découverte du jardin scolaire et de l’enclos de Relwendé 2.
Par Zakiss Ouédraogo, correspondant dans le Yatenga
Avec la nouvelle politique éducative, un accent particulier est mis sur les activités pratiques et productives afin de créer un éveil de conscience chez les jeunes scolaires. Il ne s’agit pas de simples exercices mais des leçons pour la vie qui sont d’une grande utilité.
L’école Relwendé 2, dans la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Ouahigouya 1 (région du Nord), est passée à la mise en pratique de cette politique en se dotant d’un jardin scolaire et d’un élevage de moutons.
Mouniratou Kindo est élève en classe de CM1 à Relwendé 2 qui dispose donc d’un jardin scolaire. Les élèves et les enseignants y produisent du choux, de l’aubergine, de la tomate, de l’oignon, etc.
L’élève Kindo fait savoir que depuis la mise en place du jardin, les élèves l’arrosent tous les matins et tous les soirs. « Le jardin nous permet de comprendre certaines leçons en agriculture. Les travaux dans le jardin nous préparent pour la vie future », dit-elle.
Les élèves prennent du plaisir au jardin. L’heure de l’arrosage de chaque classe est un moment de détente pour les élèves et d’apprentissage du métier de leurs parents pour la plupart.
Sur les débuts du jardin scolaire, la cheffe de la Circonscription d’éducation de Base (CCEB) de Ouahigouya 1, Mme Hinissan Konfé /Gnessien, fait savoir que l’idée a été partagée dans le groupe WhatsApp des directeurs d’école. Par la suite, le directeur de l’école Relwendé 2, Abdou Zoungrana, et ses collègues enseignants se sont jetés à l’eau. Il précise que c’est l’embouche ovine qui a précédé le jardin scolaire.
Outre le jardinage, Relwendé 2 expérimente aussi l’embouche de plus d’une dizaine de têtes de moutons. A propos de ladite embouche, M. Zougnrana fait savoir que « l’initiative est partie d’une rencontre entre directeurs d’écoles au cours de laquelle nous avons constaté que dans la CEB de Ouahigouya 1, il n’y a aucune école qui expérimente l’embouche ovine. Donc, nous avons voulu être les pionniers ».
« A travers cette activité d’élevage, nous avons vu qu’il était intéressant de pratiquer le jardinage avec le fumier que nous avons déjà », a-t-il ajouté.
Toutefois, le jardin scolaire fait face à des difficultés notamment une absence de clôture et de forage. « Nous avons de l’espace mais des difficultés liées au grillage et à l’eau font que nous n’arrivons pas à exploiter une grande superficie. Nous avons un forage qui n’est pas tout à fait fonctionnel. Actuellement, nous payons de l’eau pour arroser les plants», déplore le directeur de l’école qui en appelle donc à des bonnes volontés.
Du côté de l’élevage, les difficultés sont liées aux soins des animaux et à l’acquisition du foin. Si ces contraintes sont levées, l’école compte augmenter le nombre de moutons les années à venir.