Les fidèles musulmans burkinabè ont entamé le mois de Ramadan le dimanche 3 avril 2022 contrairement à plusieurs autres pays de la sous région qui ont débuté le 2 avril. Ce mois de pénitence et de solidarité arrive dans un contexte sécuritaire et humanitaire dégradé au Burkina. Les fidèles musulmans promettent de prier pour le retour de la paix.
Par Nicolas Bazié
Le Vendredi 1er avril 2022, nous nous sommes rendus à la mosquée Sunnite à la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA) située au centre de Ouagadougou pour recueillir les avis des fidèles musulmans 24h avant le début du jeûne.
Comme tous les vendredis, les fidèles musulmans ont pris d’assaut la mosquée pour prier Allah.
Après une trentaine de minutes de prière accompagnée des bénédictions, nous rencontrons quelques fidèles pour échanger avec eux sur le mois de jeûne qui s’annoncent le 3 avril.
« Le mois de jeûne est très important pour un musulman. Personnellement, je suis prêt spirituellement à rentrer dans ce moment de jeûne. Nous allons être regardants sur la situation des Burkinabè qui souffrent », foi de Oumarou Tankoano.
Hadja Sanon travaille dans une banque de la place. Bien voilée, elle nous répond : « dans ce mois de Ramadan, le musulman doit partager ce qu’il a avec les autres. Chaque musulman doit adopter un bon comportement. Je vais prier pour la paix, l’amour et la cohésion dans les cœurs des Burkinabè, vu le contexte actuel de notre pays ».
Notre interlocutrice explique aussi qu’elle va prier pour les déplacés internes durant ce mois de jeûne, « j’ai une pensée pour les personnes déplacées internes. Ce n’est pas facile pour elles. Bien vrai que nous allons prier pour elles, mais l’État aussi doit continuer à leur venir en aide ».
Le mois de Ramadan est une période de solidarité entre les Hommes, indique Moussa Badini venu prier ce vendredi. « Dans ce mois, nous devons être solidaires des déplacés internes. Nous voyons ce que traverse notre pays depuis un certain moment. Il est donc important de se soutenir », a-t-il fait comprendre.
Seydou Bonkoungou, un commerçant déclare que de nombreuses personnes souffrent dans le pays, et qu’il est important de prier pour que Dieu agit. « Il y a des gens qui n’arrivent pas à manger. Nous devons prier pour eux, et partager ce que nous avons avec eux », a-t-il dit.
La paix au Burkina Faso est la priorité des prières de Kadidja Zouré née Toé, dans ce mois de pénitence,« je compte prier pour que le Burkina Faso retrouve la paix et la stabilité », a-t-elle laissé entendre.