Les fidèles de toutes les confessions religieuses au Burkina Faso ont observé une Journée de prière et de jeûne ce samedi 20 mai 2023 à la demande du gouvernement de la Transition pour implorer Dieu, dans la lutte contre le terrorisme. À Ouagadougou, Libreinfo.net a assisté au culte des Églises des Assemblées de Dieu, au Centre de conférence Ex-75e anniversaire de Ouagadougou.
Par Nicolas Bazié
Des milliers de personnes composées d’hommes, de femmes et de jeunes ont prié et jeûné ce samedi 20 mai au Centre de conférence des Assemblées de Dieu (AD), ex-75e anniversaire à Ouagadougou.
Ils ont prié le seigneur pour la paix et la stabilité au Burkina Faso, tenaillé depuis plusieurs années par les groupes armées terroristes qui sèment la peur et la terreur.
Plusieurs membres du gouvernement dont les ministres de l’Administration territoriale et de la sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana, son collègue Affaires étrangères Olivia Rouamba, et celui des Finances et de l’Économie Dr Aboubacar Nacanabo.
L’ancien ministre du Burkina sous le président Blaise Compaoré, Tertius Zongo et le directeur général de la police nationale étaient également présents.
Outre ces personnalités, des militaires et des policiers, des éléments de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP), des agents des Hauts et forêts ainsi que des douaniers sont aussi sortis en grand nombre pour cette grande messe inédite.
C’est une séance extraordinaire qui entre dans le cadre de la journée nationale de jeûne et de prière.
« De 1960 à aujourd’hui , il n’y avait jamais eu une journée nationale de jeûne et de prière. C’est donc la première fois. C’est une très belle initiative à saluer. Il faut même l’instituer pour que nous puissions observer chaque année, une journée de jeûne et de prière pour la stabilité de notre pays que nous aimons tant» explique le pasteur Henri Yé, président de la Fédération des églises missionnaires et évangéliques (FEME).
Selon lui, il ne faut pas se fier seulement à ses propres forces, il faut aussi avoir le regard tourné vers Dieu. Ce que les autorités ont compris dit-il, en décrétant la présente journée.
« C’est par la prière que nous allons engranger les victoires» foi du pasteur Henri Yé. « Heureuse la nation dont l’Éternel est le Dieu! Heureux le peuple qu’il choisit pour son héritage!» indique le pasteur qui cite le livre de Psaumes 33:12.
Dans la même veine, le pasteur Étienne Zongo, président des Assemblée de Dieu (AD) du Burkina a indiqué que: « Notre grand souhait, c’est que Dieu exauce nos prières et manifeste sa grâce ».
Il estime que sans la paix, aucun développement n’est possible. «Nous sommes convaincus que Dieu aime notre chère patrie le Burkina Faso» lance le pasteur Zongo.
« Dieu nous a établis pour pour décréter cette journée nationale de jeûne et de prière » déclare pour sa part, le ministre de la Sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana.
Avant, les forces de défense et de sécurité n’avaient pas assez de moyens pour combattre les groupes armés terroristes, fait-il remarquer.
Selon le colonel Boukary Zoungrana, «nous avions notre argent, mais nous ne pouvions pas acheter des armes». Cependant, « par la grâce infinie de Dieu, nous progressons» et malgré l’adversité, «jusque-là, l’Éternel nous a secouru».
Le message du ministre de la Sécurité, affirme la cheffe de la diplomatie burkinabè Olivia Rouamba, montre à souhait, que le socle sur lequel «nous devons nous appuyer est celui de la foi en Dieu».
En plus des chants de louange et d’adoration, un moment a été consacré à la prière. Tous, les genoux au sol, ont imploré la miséricorde de Dieu pour que le pays recouvre la sécurité, la paix.