A l’occasion de la 167e journée internationale des droits de la femme, le vendredi 8 mars 2024, les femmes de la cité de Naaba Kango s’expriment dans la détresse en raison de la crise sécuritaire.
Par Zakiss Ouédraogo, correspondant dans le Yatenga
Le 8 mars 2024 à Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord n’a pas été une journée de réjouissance pour les femmes de la cité de Naaba Kango parce que préoccupées par la crise sécuritaire.
Selon elles, cette année, elles n’ont pas eu la tête à la fête parce qu’elles n’arrivent pas à gérer le quotidien à cause des attaques terroristes sans cesse.
Ainsi, Aminata Sogoba, vendeuse de fruits et légumes au bord de la route nationale numéro 1 aurait voulu que cette journée soit une fête de réjouissance pour toutes les femmes de la province du Yatenga. Mais hélas! déplore-t-elle, la situation sécuritaire dans la province est délétère.
Fatou Ouédraogo , couturière au secteur 1 de Ouahigouya, ne dira pas le contraire. « Nous n’avons rien senti car les femmes ne sont pas du tout contentes à cause de l’insécurité grandissante à Ouahigouya.»
Du coup, il n’y a pas eu d’affluence chez «nous les couturières comme les années passées. Car, la crise sécuritaire a engendré la crise financière à tous les niveaux. A propos du pagne du 8 mars, c’est un non évènement.»
Quant à Habibou Sawadogo, elle dit que c’est le jour de la fête qu’elle s’est rappelée du 8 mars.
A Ouahigouya, « nous vivons le calvaire. Plutôt que la fête, nous rendons un hommage mérité à nos époux FDS et VDP qui sont régulièrement au front pour combattre nos ennemis.» a-t-elle dit, tout en implorant le bon Dieu afin que la paix revienne.