À l’occasion de la 33ᵉ Journée mondiale de l’eau (JME), célébrée ce samedi 22 mars 2025, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, a lancé un appel à la mobilisation pour une gestion durable des ressources hydriques. Par André-Martin Bado
Le Burkina, à l’instar des autres pays du monde, célèbre ce samedi 22 mars 2025, la 33ᵉ Journée mondiale de l’eau (JME). Cette année, la thématique mondiale porte sur « La préservation des glaciers », mettant en lumière la vulnérabilité croissante de ces réserves d’eau douce face au changement climatique.
Dans ce cadre, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, a adressé un message aux acteurs du secteur de l’eau et à la population, soulignant l’importance de préserver cette ressource essentielle.
Il rappelle que « ce jour constitue un moment fort pour l’humanité en ce sens qu’il rappelle l’importance universelle de l’eau pour tout être vivant ».
Il insiste sur les défis globaux liés à la fonte des glaciers et l’urgence de « réduire notre empreinte carbone à travers des modes de production et de consommation durables ».
Il souligne également que « ce thème nous interpelle sur la vulnérabilité de plus en plus importante des glaciers et la nécessité de prendre des mesures idoines pour les protéger au regard de leurs contributions à la régulation du cycle mondial de l’eau et au régime climatique global ».
Au Burkina, les ressources en eau sont limitées et vulnérables. Le ministre souligne que « en plus du stress hydrique et des phénomènes climatiques extrêmes, les ressources en eau sont sujettes à des pollutions diverses dues à des activités non contrôlées tels que l’orpaillage et les déchets urbains ».
C’est pourquoi le pays a choisi de commémorer la JME sous le thème « La préservation des ressources en eau, gage d’une sécurité alimentaire et d’une résilience climatique au Burkina Faso ».
Pour Roger Baro, il est impératif de mobiliser suffisamment d’eau tout en garantissant sa protection afin d’« assurer durablement la sécurité alimentaire, l’accès universel des populations à l’eau potable et les autres usages nécessaires au développement ».
Le ministre a également mis en avant les progrès réalisés dans le secteur de l’eau ces dernières années. Il cite l’opérationnalisation des structures de gestion des bassins hydrographiques ainsi que le développement du financement endogène à travers la contribution financière en matière d’eau.
Ces efforts ont permis la réalisation de plus de 10 336 hectares de bandes de servitude, la libération des berges de 73 barrages, la protection des berges de 15 barrages, la destruction des végétaux aquatiques envahissants dans 7 retenues d’eau et le contrôle de 1 357 producteurs d’eau préemballée.
Cependant, malgré ces avancées, de nombreuses menaces pèsent toujours sur les ressources en eau. Roger Baro déplore « le gaspillage, les diverses activités polluantes, le non-respect des normes de production de l’eau et le non-respect de la réglementation en matière d’eau ».
Il rappelle que, ces trois dernières années, « nous avons enregistré 783 sanctions prononcées pour des faits et agissements contraires à la réglementation en vigueur, dont le montant des amendes s’élève à plus de dix-neuf millions de francs CFA avec des peines privatives de liberté ».
Dans le cadre de la JME 2025, le gouvernement entend renforcer les mesures de protection des ressources en eau.
À cet effet, Roger Baro annonce que « nous procéderons au lancement officiel des activités des services de police de l’eau pour mettre en évidence leur rôle dans la protection durable de nos ressources en eau ».
En conclusion, le ministre exhorte chaque citoyen et chaque acteur du secteur de l’eau à s’engager pleinement dans cette cause : « Cette Journée mondiale de l’eau est un tremplin pour tous les citoyens et acteurs du domaine pour renouveler et prendre une fois de plus des engagements collectifs et individuels afin de contribuer à la gestion durable de nos ressources en eau ».
Par cet appel, le Burkina réaffirme sa détermination à protéger son capital hydrique, clé du développement durable et de la résilience face au changement climatique.