Le monde célèbre ce dimanche 2 février 2025 la Journée mondiale des zones humides, une occasion de sensibilisation à l’importance de ces écosystèmes. Le Burkina, qui compte 25 sites classés, multiplie les efforts pour leur préservation. À cette occasion, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, a souligné dans un message l’importance de leur protection.Par André-Martin Bado
Le Burkina célèbre, ce dimanche 2 février 2025, la Journée mondiale des zones humides sous le thème « Protéger les zones humides pour notre avenir commun ».
L’occasion pour les autorités et les acteurs environnementaux de sensibiliser sur l’importance de ces écosystèmes essentiels.
À cette occasion, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, a rappelé leur rôle crucial. « Les zones humides sont des écosystèmes où l’eau est le principal facteur contrôlant l’environnement et la vie végétale et animale qui y est associée », a-t-il expliqué.
Il a souligné leur contribution à l’équilibre écologique, la régulation du climat et la sécurité alimentaire.
Le ministre a mis en avant leur richesse en biodiversité. « Bien qu’elles ne couvrent qu’environ 6% de la surface terrestre, 40 % des espèces végétales et animales y vivent ou s’y reproduisent », a-t-il précisé.
Concernant le Burkina, il a indiqué que le pays compte 25 sites Ramsar, couvrant 17 478 km², soit plus de 6% du territoire national.
Roger Baro a également évoqué les bénéfices économiques de ces milieux. « Une personne sur huit dans le monde tire sa subsistance des zones humides », a-t-il souligné, insistant sur leur contribution au développement durable et au bien-être des populations.
Toutefois, il a alerté sur leur dégradation. « Plus de 50% des zones humides du pays sont déjà affectées par les activités humaines et le changement climatique », a-t-il averti.
Face à cette situation, des mesures ont été prises, dont la loi n° 070-2015/CNT du 22 octobre 2015 portant orientation agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique, ainsi que le Plan national d’adaptation aux changements climatiques (PNA) et la Stratégie nationale sur les zones humides.
Des actions concrètes sont prévues pour leur restauration. « Nous allons intensifier le reboisement, protéger les bassins versants et renforcer l’éducation environnementale », a annoncé le ministre. Il a enfin appelé à une mobilisation générale. « Agir maintenant pour les zones humides est fondamental pour bâtir l’avenir que nous souhaitons », a-t-il conclu.
