Le Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC) a procédé au lancement des activités de la 18e édition des Journées nationales du Refus de la corruption (JNRC). C’est au travers d’une conférence de presse organisée à Ouagadougou le vendredi 1er décembre 2023.
Par Fred Ido
C’est sous le thème : « Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme : quelle contribution citoyenne ? », que se tiendra du 1er au 9 décembre 2023, la 18e édition des Journées nationales du Refus de la corruption. Telle est l’annonce faite par le REN-LAC devant les Hommes des médias.
A l’occasion de ces journées, a dit le secrétaire exécutif du réseau, Sagado Nacanabo, plusieurs activités seront menées. Il s’agit entre autres, a-t-il précisé, des panels, des émissions radio-télé et des conférences publiques sur l’ensemble du territoire national.
Mais avant, il a indiqué que l’objectif poursuivi est de permettre aux citoyens d’avoir une meilleure compréhension du thème dont « l’action de veille demeure un véritable rempart contre la corruption et les infractions assimilées favorisant le financement du terrorisme. »
En tout cas, pour Sagado Nacanabo, le thème choisi revêt toute son importance en raison de la crise sécuritaire et humanitaire que traverse le pays.
Il serait bien selon le Réseau National de Lutte Anti-Corruption d’aider les populations à travers des débats à détecter les causes, à évaluer les conséquences et à identifier des actions citoyennes contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme au Burkina Faso.
C’est en cela que le secrétaire exécutif du REN-LAC a rappelé la tâche première de son réseau en ces termes : « Fidèle à sa mission d’œuvrer pour la garantie de la bonne moralité et de la transparence dans la gestion de la chose publique, le REN-LAC voudrait inscrire la problématique au cœur du débat public au cours de cette 18e édition des JNRC afin de contribuer au renforcement des actions citoyennes de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme dans notre pays »
Il prévient que le « financement du terrorisme pourrait donc être un moyen pour faire un blanchiment de capitaux. » avant d’attirer l’attention sur ceci: « Vous voyez que pour que le terrorisme existe, il faut qu’ils aient des armes qui circulent. Il faut qu’ils aient du carburant, des motos, des vivres et beaucoup d’autres choses qui circulent dans la zone où les terroristes sévissent »
Par conséquent, a-t-il fait ressortir : « Certainement, ça demande de l’argent. Si le terrorisme se développe quelque part, ça donne un terrain propice pour blanchir des capitaux »
A cet effet, le conférencier sagado Nacanabo informe que le Burkina Faso est classé 34e sur les 152 pays, selon le classement 2023 de l’indice de Bâle sur le blanchissement de capitaux, avec un indice de 6,48 sur 10. Au regard de cet indice, le Burkina Faso est considéré comme un pays où le risque de blanchiment de capitaux et financement du terrorisme est « très » élevé.