Le général de gendarmerie Djibrill Bassolé, condamné à dix ans de prison ferme pour trahison à l’issue du procès du Coup d’État manqué de septembre 2015, reste en France au terme d’un premier séjour de six mois.
Séjour prolongé pour l’ancien ministre des Affaires étrangères. Parti en France pour se soigner avec une autorisation de six mois de la justice militaire, Djibrill Bassolé devait regagner le Burkina le 29 juin dernier.
Ses avocats ont transmis au Tribunal militaire une demande de prolongation du séjour de l’officier général de gendarmerie à Paris. L’état de sa santé a été invoquée comme motif. Un dossier médical a été joint à la demande.
Le natif de Nouna, province de la Kossi, région de la Boucle du Mouhoun devait subir une opération chirurgicale programmée, le 29 juin dernier. Une fois opéré, le sexagénaire devrait se reposer deux mois, susceptible d’être prolongé selon l’évolution de son état de santé.
Cette date du 29 juin coïncidait avec la fin de son autorisation et son retour au pays. Saisie, la justice militaire a accordé un nouveau délai de trois mois. Son évacuation en France a été subordonnée au versement d’une caution et d’un engagement écrit à répondre devant la justice lorsqu’elle aura besoin de lui.
C’est le mercredi 29 janvier 2020 que l’ancien ministre des affaires étrangères est arrivé en France pour y recevoir des soins. Il purgeait sa peine à la Maison d’arrêt et de correction des armées pour avoir été reconnu coupable par la justice militaire de trahison lors du putsch manqué du 16 septembre 2015.
Son état de santé s’était dégradé après le verdict. Il avait été hospitalisé d’urgence dans une clinique de la place avant son évacuation dans l’hexagone. C’est la deuxième fois que Djibrill Bassolé bénéficie d’un bon de sortie à l’extérieur pour se soigner depuis ses déboires judiciaires.De mars à avril 2018, il avait été évacué en Tunisie pour raison médicale flanqué d’agents de sécurité.
Présenté comme l’un des soutiens au putsch de septembre 2015, le général Bassolé a été condamné à 10 ans de prison pour trahison. Son nom a été mêlé aux écoutes téléphoniques avec des personnalités politiques et militaires ivoiriennes évoquant des plans de déstabilisation du Burkina Faso.
Source : L’Evènement