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Koulpélogo sécurité : « Même si les gens vont fêter, ils n’auront pas la paix du cœur… »

Les fêtes de fin d’année s’annoncent déjà. Dans la province du Koulpelogo comme dans certaines localités du pays, l’insécurité y est aussi vécue par les populations. Comment le citoyen prépare-t-il les fêtes de fin d’année dans un tel esprit ? Libreinfo.net s’est intéressée à la question et a tendu son micro à quelques citoyens qui ont accepté partager leurs avis.

Par Natabzanga Jules Nikiéma, Correspondant Koulpelogo

Il ne reste plus que quelques jours pour vivre les fêtes de Noël, de la « Saint Sylvestre » et du nouvel an de 2022. Dans le Koulpelogo comme partout dans le pays, chacun s’active dans les préparatifs.

Pour Céline Zombré , coordonnatrice provinciale des femmes du Koulpelogo, « C’est vrai que les fêtes s’annoncent mais pour cette année, je peux dire que c’est destiné aux petits enfants parce que c’est eux vraiment qui ne comprennent pas. »

Pour elle, la situation sécuritaire ne permet pas d’avoir la conscience tranquille pour fêter.  « Vu la question sécuritaire cette année, je me dis qu’il n’y aura pas de fête. Même si les gens vont fêter, ils n’auront pas la paix du cœur, pour aller ambiancer comme les années passées. », estime Mme Zombré.

Aussi, poursuit-elle, « il y a beaucoup de déplacés, des femmes qui sont là, qui ne savent même pas ce qu’elles vont faire pour avoir à manger. Et beaucoup d’entre elles, souffrent pour avoir des soins. » Elle appelle tous les Burkinabè est être sensibles à l’égard des personnes déplacées et autres personnes vulnérables pendant ces périodes de fête.

Barnabé Moyenga, professeur au CEG de Méné pense que si la fête de l’indépendance a été célébrée dans la sobriété à cause de l’insécurité, la même sobriété peut être observée dans les jouissances de fin d’années.

Les fêtes de fin d’année doivent se préparer avec beaucoup de prudence. « Il faut préparer ça avec des mesures de prudence et se contrôler plus. La question sécuritaire a pris de l’ampleur dans tout le pays. Que chacun fasse les festivités dans un groupe vraiment restreint, éviter de se regrouper. » M. Moyenga appelle également chacun à minimiser ses dépenses pour trouver de quoi soutenir « nos frères déplacés ».

Chez Mahamadi Seihon, gérant de débit de boisson à Lalgaye il n’y a pas de fête. La situation sécuritaire a affecté tout le monde. « Quand on parle de fête, ce n’est pas uniquement entre nous et les paysans. C’est y compris les fonctionnaires. En tant que gérant de maquis, s’il n’y a pas de fonctionnaires, il n’y a pas de fête en quelque sorte. »

Il lance un cri de cœur aux autorités : « Que les autorités œuvrent à ce que la sécurité revienne. C’est notre souhait le plus ardent. S’il n’y a pas de sécurité, on ne peut pas parler de fête. »

En rappel, cinq enseignants avaient été assassinés à Maitagou dans la commune de Comin-Yanga en 2019. Egalement, deux individus ont été assassinés dans les villages de Tiguittin et Kinzim dans la commune de Lalgaye dans la nuit du 3 au 4 décembre 2021 par des hommes armés. Un couvre-feu est en vigueur dans la province du Koulpelogo selon un communiqué du Haut-Commissaire.

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