Ba Ag Moussa principal, cadre opérationnel du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) et d’Ansar Dine, a été tué au mali dans la région de Ménaka, zone des trois frontières Mali-Burkina-Niger. Les rumeurs de sa mort circulaient sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. Mais l’information a été confirmée vendredi 13 novembre 2020 par Florence Parly, ministre des armées française.
Par Georges Youl, Stagiaire
C’est la force Barkhane qui a mené l’opération ayant conduit à la mort du cadre Jihadiste. C’est une opération préparée pendant longtemps et qui a été menée mardi 10 novembre 2020 dans la soirée.Le nom du jihadiste de premier plan était associé ces dernières années à de nombreuses attaques contre les forces maliennes et internationales. Il était non seulement un des principaux chefs jihadistes au Mali, mais aussi chargé des nouvelles recrues.
La ministre de l’armée française Florence Parly a précisé que c’est une opération qui a engagé « d’importants moyens de renseignement ainsi qu’un dispositif d’interception composé d’hélicoptères et de troupes au sol ». C’est un «succès qui prive Iyad Ag Ghali (NDLR fondateur d’Ansar Dine et du GSIM) de l’un de ses principaux adjoints» a-t-elle ajouté.
Avant de devenir un chef militaire du GSIM, Ba Ag Moussa, (aussi appelé Ba Moussa Diarra, ou «Abou charia»), était ancien colonel des forces armées maliennes (FAMA).Il a déserté une première fois de l’armée malienne pour rejoindre la rébellion touareg en 2006. C’est pendant cette période qu’il a pu côtoyer Iyad Ag Ghali,le fondateur d’Ansar Dine et du GSIM. Il devient ainsi une figure importante de la lutte pour l’indépendance des touareg.
Cependant il est réintégré dans l’armée malienne. Mais Ba Ag Moussa déserte à nouveau l’armée en 2012. Il rejoint cette fois les rangs des jihadistes d’Ansar Dine. Depuis 2016, les attaques de plusieurs camps militaires maliens dans le centre du pays, totalisant plusieurs dizaines de victimes, lui ont été attribuées
Ba Ag Moussa (également lié à al-Qaïda) est perçu par de nombreux Touareg maliens comme un héros de la cause touareg. Mais à Bamako, ce dernier perçu comme un traître et un meurtrier.