Une délégation du Comité International du Mémorial Thomas Sankara composée symboliquement de 33 personnes dont des enfants et petits- enfants des victimes, des collaborateurs de Sankara, se sont mobilisés ce 15 octobre 2020 devant la justice militaire. Elle exige que s’ouvre enfin dans les meilleurs délais, le dossier du procès Thomas Sankara et compagnies. C’est à l’occasion du 33e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons.
Par André-Martin Bado, stagiaire
Dans le cadre de la commémoration du 33e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons, le 15 octobre 1987, le Comité international du mémorial Thomas Sankara a procédé à une procession de 33 personnes devant la justice militaire jeudi à Ouagadougou. A l’occasion, il a adressé un message à la procureure du tribunal militaire.
Au sortir du palais de justice militaire, le comité s’est dit satisfait de l’avancé du dossier Thomas Sankara et compagnies, il estime que la marche a été concluante.
Selon les organisateurs, le dossier est enfin prêt. Il est en cours d’être ventilé aux différentes parties. Il espère que le procès s’ouvrira en début d’année 2021. « Nous avons échangé, on nous a montré des dossiers bien prêts. On nous a même donné des exemples de date de transmission de dossiers. Nous avons grand espoir qu’à partir du début de l’année 2021, le dossier Thomas Sankara va s’ouvrir », a laissé entendre Luc Damiba secrétaire général du Comité international mémorial Thomas Sankara.
Pour la délégation, l’hommage que le Burkina et le monde souhaitent pour ce grand révolutionnaire, c’est la vérité et la justice sur son assassinat.
Le 14 octobre dernier le collectif des avocats du dossier Thomas Sankara a déclaré: » Le Collectif des Avocats constitués aux côtés des ayants-droit du Capitaine Thomas Sankara informa l’opinion publique nationale et internationale que le dossier de l’affaire Ministère public les ayants-droit de feu Thomas Sankara contre X désormais :Blaise Compaore dit Jubal, Hyacinthe Kafando, Gilbert Diendere, Gabriel Tamini, Alidou Diebre
et vingt (20) autres, tous poursuivis pour différents chefs d’inculpation dont principalement les crimes d’attentat à la sûreté de l’Etat, d’assassinat, de faux en écriture publique, de recel de cadavres, etc… ou de complicité de ces infractions a connu une évolution notable. »