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Burkina Faso: lettre ouverte au Chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré

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Ceci est une lettre ouverte de Djibril Dit Baba Guindé, militant de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) adressée au Président de la Transition, Chef de l’État le capitaine Ibrahim Traoré. Une lettre parvenue à la rédaction de Libreinfo.net .

Monsieur le Président,

Dans un communiqué signé le 30 septembre 2022, vous avez informé l’opinion nationale et internationale des mesures prises par le MPSR dont vous en êtes le premier responsable.

Au nombre de ces mesures, je peux citer la suspension de la constitution, des activités des partis politiques et des organisations de la société civile.

Quelques jours après, vous avez levé la mesure de suspension qui frappait la constitution. Si le débat n’était pas juridique, je pouvais par déduction dire que les mesures antérieures au rétablissement de la constitution devenaient caduques. Mais, ne maîtrisant pas le droit, je préfère ne rien dire à ce sujet.

Cependant, excellence, j’ai été curieux de voir durant tout ce temps des activités des organisations de la société civile en guise de soutiens à votre pouvoir sans aucune forme d’interpellation.

Me référant au communiqué numéro 03 du MPSR, en aucun cas une fenêtre n’a été ouverte pour autoriser les manifestations « pro transition ». Alors, pourquoi la mesure de suspendre les partis politiques doit-elle encore demeurée ?

Bonsoir le Président,

Lors des évènements de fin septembre qui vous ont porté au pouvoir, des jeunes burkinabè de tous bords et de tous partis politiques étaient dans la rue afin de vous permettre de maîtriser la situation.

Monsieur le Président,
À ce stade, je ne pense pas qu’il existe un seul parti politique qui soit votre opposant ou qui agirait contre votre pouvoir de Transition. Il n’y a aucun intérêt à le faire et personne ne prendra peine d’injecter ses forces dans une telle entreprise.

Monsieur le Président,

À l’heure où il est question d’union autour de la nation, de telles mesures dont l’application sur le terrain se fait avec légèreté et distinction ne peuvent en aucun cas être facteur d’union.

Aussi, faut-il encore noter que les instances des partis politiques sont les moments où ces derniers prennent des décisions importantes.

Dans le contexte actuel, un Bureau Politique Nationale ou un Congrès est une aubaine pour les partis politiques de s’accorder sur des actions à mener au profit de la nation en difficulté.

J’en veux pour preuve le fait que l’UPC prévoyait lancer officiellement au cours de ce BPN initialement prévu ce 18 février une vaste opération de collecte de fonds par ses militants et sympathisants en guise de contribution volontaire à l’effort de guerre.

Rien n’indique que d’autres initiatives allant dans ce sens n’allaient pas voir le jour.

Excellence Monsieur le Président,

De mon humble avis, lever cette mesure et permettre aux partis politiques de mener leurs activités conformément aux dispositions de la constitution qui est rétablie sera plus utile pour la nation.

Espérant que mon message sera compris dans le bon sens, recevez Monsieur le Président, l’expression de mes distinguées salutations.

Djibril Dit Baba Guiendé militant de l’UPC, citoyen burkinabè.

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