La libération de Soumaïla Cissé, Sophie Pétronin et deux autres italiens suscitent beaucoup d’interrogations sur les contours des négociations. Dans une annonce, des sources proches du chef de l’Etat français, affirment que la France a joué un rôle secondaire.
Par Etienne Doly, stagiaire
Les autorités françaises ont déclaré ce 13 octobre 2020 avoir joué un rôle de second rang dans la libération des otages au Mali. Elles affirment être moins associées aux négociations. « L’opération a été mené par les Maliens, les termes de la négociation n’ont pas été menés par la France », a déclaré l’Elysée.
Même si Paris reconnait la collaboration entre les services extérieurs des deux pays, elle indique tout de même que c’est Bamako qui a assuré une bonne partie du travail. C’est Bamako qui a la main dans le dossier. « La liste des contreparties n’a pas été discutée avec nous », précise l’Elysée. La France n’a payé aucune rançon, explique l’entourage du chef de l’Etat français.
Paris a toutefois, démenti les informations de Mediapart selon lesquelles elle aurait retardé la libération de Soumaïla Cissé. Les autorités françaises ajoutent que les négociations avaient débuté avant le putsch du 18 août 2020.
Le président Emmanuel Macron a, dans une conversation téléphonique remercier son homologue malien, Bah N’daw pour la libération de Sophie Pétronin. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian est attendu à Bamako d’ici à fin octobre pour s’entretenir avec les nouvelles autorités sur les relations entre les deux pays.