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Lutte contre les explosifs improvisés: le génie militaire invite les populations à dénoncer les mouvements suspects sur les routes

Le Colonel Celestin Simporé ,Directeur Central du Génie Militaire

Le Burkina Faso a connu l’une de ses premières attaques terroriste en fin octobre 2015. Il s’agissait de l’attaque de la gendarmerie de Samorogouan dans la province du Kénédougou. A l’issue de cette attaque,les forces de défense et de sécurité ont fait la découverte de plusieurs produits chimiques abandonnés par les terroristes. Il s’agit bien des engrais généralement utilisés par les paysans et d’autres accessoires couramment utilisés par les orpailleurs ou dans les sociétés minières. Avec l’évolution du terrorisme sur son sol,le Burkina comprendra plus tard que ce sont des produits utilisés dans la fabrication des engins explosifs improvisés(EEI).

Ce type d’engin constitue aujourd’hui l’une des armes de prédilection des groupes armés terroristes dans les régions de l’Est,Centre Nord,Sahel et Boucle du Mouhoun. Son mode d’emplois est très fréquent au regard des facilités d’acquisition sur le marché et à bon prix. C’est d’ailleurs pourquoi,les soldats l’appellent « l’arme du pauvre »car avec 20 000 fcfa,l’on fabriquerait une bombe dira un officier supérieur de l’armée burkinabè. Son utilisation devenue très courantes sur les voies non bitumées a conduit la Direction Centrale du Génie Militaire à organiser une matinée de sensibilisation avec les hommes de média à Ouagadougou au camp Général Sangoulé Lamizana,jeudi 25 juin. Il s’agissait d’expliquer comment les terroristes s’en servent dans une guerre non conventionnelle mais aussi de montrer comment le génie militaire travaille au quotidien pour neutraliser ces explosifs à travers le pays afin d’éviter au maximum les troupes de tomber dans des embuscades.

Au total,au moins soixante personnes ont perdu la vie depuis l’utilisation des engins explosifs improvisés au Burkina Faso. C’est l’oeuvre des groupes armés terroristes qui préfèrent ce mode d’attaque « moins chère » en terme d’acquisition des matières premières pour la fabrication des EEI,mais très délicats pour les FDS en terme de déminage. De l’avis des FDS leur pratique se fait sur les voies non bitumées. Le mode opératoire est très varié,difficile de maîtriser parfaitement leur technique. Ainsi,pour mieux participer à la lutte contre l’utilisation des EEI, il faut réglementer le marché des ventes de certains produits dont: les engrais utilisés par les paysans,les déclencheurs,les emballages des bidons et autres produits qui entrent en ligne de compte du dynamitage dans le secteur minier.

Qu’à cela ne tienne le génie militaire rassure qu’il y a beaucoup de travail qui est fait sur le terrain pour déminer les EEI contrairement à ce que pensent les populations . Selon une carte présentée aux journalistes qui participaient à la sensibilisation,il y a plus d’explosifs improvisés détruits que des explosifs improvisés détonnés. Le génie militaire affiche beaucoup d’espoir dans le travail et surtout avec le matériel acquis ces derniers temps.Le déminage se fait sur toute l’étendue des zones en proie au terrorisme.

Par ailleurs,pour un succès franc dans cette lutte,le Colonel Célestin Simporé,Directeur Central du Génie Militaire est ferme,la lutte contre le terrorisme ne peut se gagner sans la collaboration des populations. Il invite donc les populations à dénoncer le moindre geste suspect et surtout sur les routes,l’achat de certains produits à des fins douteuses. Beaucoup de travail est fait sur le terrain,les explosifs neutralisés sont plus élevés que ceux qui ont détonnés,affirme le Colonel Célestin Simporé,avant d’ajouter que le génie militaire a la capacité de faire face aux engins explosifs improvisés(EEI).

Selon un des communicants du jour,le Lieutenant Ollo,le service de l’action antimines des Nations Unies(UNMAS) a ouvert ses bureaux à Ouagadougou tout récemment. Il devrait contribuer aussi à la réussite des opérations de neutralisation des EEI.

Cependant,le travail du génie militaire n’est pas seulement que de déminer. « Le génie militaire contribue énormément dans la lutte contre le terrorisme au Burkina. Nous sommes une unité avant gardiste parce que nous participons à la protection des troupes, nous déployons des éléments sur le terrain, nous réalisons les points de protection de ces parcs. Nous pourvoyons en commodité de vie notamment l’eau, l’électricité de sorte que les gens aient une grande capacité de résilience ».explique le Colonel Célestin Simporé,Directeur Central du Génie Militaire.

Cette initiative de renforcer les capacités des journalistes en matière de connaissances sur l’institution militaire va se poursuivre avec d’autres services de l’armée a indiqué les responsables de l’armée. A terme,il faudra arriver à créer « la défense médiatique du territoire » ironise l’un des officiers supérieurs.

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