Au Mali, deux fervents défenseurs de la Transition ont demandé au Président Assimi Goïta de libérer les 49 militaires ivoiriens, arrêtés le 10 juillet dernier à l’aéroport international de Bamako.
Par Nicolas Bazié
Les 49 soldats ivoiriens sont considérés par les autorités maliennes comme des « mercenaires ». C’est pourquoi ils ont été inculpés et mis sous mandat de dépôt, le 12 août dernier, par le Procureur du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme et le crime organisé.
Cependant, Adama Diarra dit Ben le Cerveau, premier responsable du mouvement Débout sur les remparts, par ailleurs membre du Conseil national de transition (CNT) et Sékou Tounkara, communément appelé le « Politologue de New York » et l’un des initiateurs du Mouvement Espoir soutien aux Forces armées et de sécurité, trouvent qu’il faut libérer ces militaires.
Selon eux, du moment où tout le monde a reconnu que le Mali a raison, il va falloir les relâcher. « Nous savons tous que des gens comme Alassane Ouattara, le président ivoirien, n’ont rien à perdre dans ce bras de fer avec le Mali. C’est pourquoi, j’invite Assimi à être prudent dans la mesure où il a raison », a déclaré Adama Diarra.
« Pour nous, le plus important est fait car tous les Etats du monde ont reconnu que le Mali a raison. C’est pourquoi nous demandons à notre président de libérer ces gens-là. Aussi, c’est évident, Alassane ne va jamais accepter de présenter ses excuses au Mali », s’est-il justifié, indiquant que bien que le dossier soit en justice, un règlement diplomatique à cette crise est la meilleure voie.
Abondant dans le même sens, Sékou Tounkara a supplié le président Assimi Goïta de libérer les soldats ivoiriens. « Nous avons chassé la France et nous avons des informations selon lesquelles, la France veut infiltrer la population ivoirienne pour mettre les peuples ivoirien et malien dos à dos. Nous implorons le président Assimi de libérer les mercenaires ivoiriens. Nous ne voulons pas d’un conflit entre les deux pays », a-t-il laissé entendre.
Il dit joindre sa voix à celles du président sénégalais Macky Sall et du président du Haut conseil islamique du Mali pour demander la libération de ces 49 militaires.
Cette affaire fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis maintenant un mois et dix jours. Les autorités ivoiriennes disent privilégier le dialogue et la voie diplomatique pour parvenir à une issue favorable. Et le Président Togolais Faure Gnassingbé en est donc le médiateur.