La coordination des mouvements de l’azawad (CMA) se sont réuni les 16 et 17 juillet 2022 à Kidal au Mali. Au cours de la rencontre, les ex-rebelles, toujours maîtres du grand Nord-Est du Mali ont déploré «l’ abandon »de la mise en œuvre de l’accord d’Alger par les autorités de la Transition et se disent réserver le droit «d’en tirer les conséquences».
par Aminata Ouédraogo, stagiaire
“Nous sommes plus que fâchés », s’est indigné, l’un des responsables de la coordination qui contrôle toujours la ville de Kidal non loin de la frontière algérienne. Cette sortie des indépendantistes montre que la coordination du mouvement de l’Azawad, composé des groupes touaregs et nationalistes arabes du Nord, témoigne un degré fort de renoncer au processus de paix si rien n’est fait dans les prochains jours.
Les points qui n’ont pas été respectés sont entre autres « l’intégration des ex-rebelles au sein des forces de défense maliennes, et la plus grande autonomie des régions », peut-on lire dans ledit communiqué. Selon l’ex rébellion, l’accord d’Alger est considéré comme crucial pour la stabilité dans le pays, même si son application demeure embryonnaire.
Les ex-rebelles, tout en condamnant « toutes les formes de violences et de terreurs exercées sur la population civile », ont « déploré l’absence d’une réponse appropriée à cette situation dramatique». Les signataires affirment également suivre « avec beaucoup d’ inquiétude la dégradation continue de la situation socio-économique» du pays.
Lire aussi: Mali : 22 civils “exécutés” à Ménaka par des terroristes, selon le Mouvement de l’Azawad
La coordination des mouvements de l’Azawad est une alliance de groupes rebelles. Elle a été créée en 2014. Pour une sortie de crise, les autorités maliennes ont signé le 15 mai et le 20 juin 2015 à Bamako l’«Accord d’Alger», officiellement dénommée Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Ce, après des négociations menées à Alger en Algérie.