Le gouvernement du Mali a annoncé le 25 janvier 2024, la fin avec effet immédiat de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale signé en 2015. Les autorités maliennes dénoncent des faits suffisamment graves rendant l’accord inapplicable.
Par Daouda Kiekieta
L’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale signé en 2015 entre l’État du Mali et les groupes séparatistes prend officiellement fin. Ce sont les autorités maliennes qui l’ont annoncé jeudi.
Bamako dénonce plusieurs « faits graves » dont « le changement de posture de certains groupes signataires de l’Accord, devenus des acteurs terroristes et poursuivis par la justice malienne, après avoir commis et revendiqué des actes terroristes ».
En outre, l’exécutif malien déplore « l’incapacité de la médiation internationale à assurer le respect des obligations incombant aux groupes armés signataires » et des « actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’Accord de la part des Autorités Algériennes dont le pays est le chef de file de la médiation ».
En tout état de cause, il rassure « de sa volonté à œuvrer pour le règlement pacifique de la crise malienne, en tirant les enseignements des accords précédents et en consolidant leurs acquis ».
Par ailleurs, il invite tous les autres groupes signataires du caduc accord de paix, non impliqués dans le terrorisme, ainsi que les partenaires du Mali à s’inscrire dans l’esprit du dialogue direct inter-malien ouvert à tous nos compatriotes épris de paix.