Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies ( ONU), Antonio Guterres a jugé nécessaire, le 5 mai 2022, de maintenir une mission internationale au Mali, pour empêcher le pays de s’effondrer. Il a également plaidé pour une force africaine avec un mandat onusien plus robuste.
Par Rama Diallo
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se pencher, en juin 2022, sur le renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali MINUSMA créée en 2013.
« La situation réelle, c’est que, sans la MINUSMA, le risque d’écroulement du Mali serait énorme », a indiqué Antonio Guterres.
« Je ne vais pas proposer qu’on termine cette mission, parce que je crois que les conséquences seraient terribles. Mais elle se déroule dans des circonstances qui, vraiment, demandaient, non pas une force de maintien de la paix mais une force robuste d’imposition de la paix et de la lutte antiterroriste», a ajouté le secrétaire général des Nations unies.
Poursuit-t-il, cette force robuste doit être une force africaine, de l’Union africaine, mais avec un mandat du Conseil de sécurité.
Les pays africains sont les plus gros contributeurs de la MINUSMA en soldats. L’effectif de la mission est estimé à plus de 13 mille militaires et plus de 1000 policiers.
Au moins 170 membres de la MINUSMA ont été tués depuis 2013 dans des assauts menés par les terroristes ou des explosions de bombes artisanales.