Au Mali, les autorités de la Transition ont décidé ce 7 mai 2025 de la suspension « jusqu’à nouvel ordre » des activités « des des partis et des associations à caractère politique ». C’est la teneur d’un décret du chef de l’Etat, le Général d’armée Assimi Goïta, lu à la télévision nationale.
« Sont suspendues jusqu’à nouvel ordre pour raison d’ordre public les activités des partis politiques sur toute l’étendue du territoire national », indique le décret. Celui-ci précise que « la mesure de suspension s’applique aux activités des associations à caractère politique et aux activités de toute autre organisation se réclamant d’un caractère politique ».
Cette décision intervient à un moment où la scène politique malienne est en ébullition. Et ce, au lendemain des recommandations des concertations nationales portant notamment sur la dissolution des partis politiques. Ce réveil brusque de l’opposition a commencé le 4 mai dernier avec un meeting d’une coalition de partis politiques qui a été perturbé par des jeunes soutiens du pouvoir de la Transition.
Cette coalition voulait se faire entendre à nouveau le 9 mai prochain à travers un autre meeting de dénonciation de la dissolution des partis politiques et d’appel à l’organisation d’élections pour mettre fin à la Transition. Une fois de plus, des soutiens du pouvoir envisageaient aussi un meeting le même jour.
C’est sur ces entrefaites que le décret de suspension des activités des partis politiques au Mali est tombé en invoquant des raisons de troubles à l’ordre public.