Après l’information qui a circulé sur la toile faisant croire que des citoyens maliens se heurtent à un refus du consulat de France à Bamako d’accepter leurs passeports AES (Alliance des États du Sahel) pour les demandes de visa, le gouvernement malien a aussitôt réagi.
Par Nicolas Bazié
L’information a fait le tour de la toile comme une traînée de poudre : il serait impossible pour les détenteurs du nouveau passeport de l’Alliance des États du Sahel (AES) d’obtenir un visa français au consulat de France à Bamako au Mali.
Des médias locaux maliens ont repris l’information, citant des témoignages selon lesquels le consulat français refuserait catégoriquement les passeports AES comme document de voyage valide dans le cadre des procédures de demande de visa.
« Un cas emblématique est celui d’un voyageur qui, ayant perdu son passeport CEDEAO contenant un visa en cours de validité, s’est vu refuser la poursuite de sa procédure après avoir obtenu un passeport AES en urgence», écrit abamako.com qui indique qu’une source diplomatique a expliqué que la situation ne relève pas d’une non-reconnaissance officielle des passeports AES par la France, mais plutôt d’un retard administratif côté malien.
Selon des explications données à l’Agence de presse africaine, le ministère malien des Affaires étrangères n’aurait pas encore transmis les spécimens de passeports nécessaires aux représentations diplomatiques étrangères pour permettre l’authentification des documents. Ce que le gouvernement malien a balayé du revers de la main.
Dans un communiqué en date du 16 février 2025, on relève que ni le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, ni le ministère des Affaires étrangères, n’a été officiellement saisi, à ce jour, de difficultés relatives à l’utilisation dudit passeport.
« Toutefois, les deux départements ministériels procèdent à une vérification de ces allégations», lit-on dans le communiqué publié par le ministère malien de la Sécurité qui dit rassurer l’opinion que les passeports AES respectent toutes les normes de l’Organisation de I’aviation civile internationale (OACI), et leur mise en circulation, à partir du 29 janvier 2025, a également respecté toutes les procédures administratives de notification officielle préalable conformément aux règles et pratiques en la matière.
Les autorités maliennes déclarent même que «dès le 22 janvier 2025, I’OACI, l’ensemble du réseau diplomatique extérieur du Mali et toutes les missions diplomatiques et consulaires accréditées au Mali, ont été saisis du lancement du passeport AES. Cette saisine a été suivie de la transmission des spécimens physiques ».