Le Mali a ouvert une enquête contre l’Ukraine suite à son « soutien public aux groupes armés terroristes ». C’est le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, qui a donné l’information à nos confrères de Sputnik Afrik dans un entretien.
Par Hakim Hien
La justice malienne a dû ouvrir une enquête après que des responsables ukrainiens avaient «proclamé publiquement leur implication dans des réseaux terroristes», a déclaré à Sputnik le ministre malien des Affaires étrangères.
Selon le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, « je suis sûr qu’en temps voulu, le résultat de cette enquête sera rendu public ». Par ailleurs, il a rappelé que son pays avait également saisi le Conseil de sécurité de l’Onu sur ce même sujet. «Jusqu’à présent, le Conseil reste silencieux. Nous ne savons pas quelle en est la raison, mais nous pensons qu’il s’agit d’un développement important».
Dejà, sur le plan diplomatique, le Mali a rompu ses relations avec l’Ukraine le 4 août 2024. C’est en ces termes que le pays avait justifié la rupture de ses relations, « après un examen minutieux de la situation, le Gouvernement de Transition de la République du Mali souligne que les actes posés par les autorités ukrainiennes violent la souveraineté du Mali, dépassent le cadre de l’ingérence étrangère, déjà condamnable en soi, et constituent une agression caractérisée du Mali et un soutien au terrorisme international, en violation flagrante du droit international, y compris de la Charte des Nations Unies».
Les relations des deux pays ont pris un coup suite à un soutien de l’Ukraine aux groupes armés terroristes au Nord du Mali en juillet dernier.
«Le Gouvernement de Transition de la République du Mali a pris connaissance, avec une profonde stupeur, des propos subversifs par lesquels Monsieur Andriy Yusov, Porte-parole de l’Agence ukrainienne de renseignement militaire, a avoué l’implication de l’Ukraine dans une attaque lâche, traitre et barbare de groupes armés terroristes ayant entrainé la mort d’éléments des Forces de défense et de sécurité maliennes à Tinzawatène, ainsi que des dégâts matériels », avait déclaré le gouvernement dans un communiqué