La Direction régionale de l’Agriculture de la Boucle du Mouhoun dit avoir constaté, depuis le 17 juin 2024, un écart entre la situation physique, le paiement et l’enlèvement des engrais dans le magasin d’un distributeur à Toma, chef-lieu de la province du Nayala.
Par Nicolas Bazié
Le constat a nécessité une vérification du stock. De cette vérification faite par la direction régionale de l’agriculture de la Boucle du Mouhoun, il ressort « des cas de soustractions frauduleuses d’engrais d’environ 12,2 tonnes».
C’en est suivie une enquête de la police, à l’effet, relate le service de communication du ministère de l’Agriculture, «d’identifier et d’appréhender les présumés coupables et leurs éventuels complices ».
Une enquête qui a porté ses fruits puisqu’un groupe de cinq personnes composées d’employés du distributeur et leurs complices ont été mises aux arrêts.
Le ministère de l’Agriculture ajoute qu’«une bonne quantité d’engrais encore disponible entre les mains des mis en cause a aussi été saisie».
Ce n’est pas la première fois que de telles pratiques sont démantelées dans le pays. Le 6 mars 2024, en effet, le Service régional de la police judiciaire de la région de l’Est (SRPJ-Est) déclarait avoir saisi, au grand marché de Fada N’Gourma, 57 sacs d’engrais destiné aux producteurs de la région, mais qui était revendu à des commerçants.
Le ministre de l’Agriculture, le Commandant Ismaël Sombié s’était pourtant voulu assez clair lorsqu’il annonçait la tolérance zéro contre toutes les formes de malversations liées aux intrants agricoles.
La distribution des intrants a débuté le 7 mai 2024 au Burkina Faso. Destinés aux producteurs vulnérables, ils sont composés de semences et d’engrais, visant à booster considérablement la production agricole pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire et nutritionnelle dans le pays.