La place Tiéfo Amoro de Bobo-Dioulasso a servi de point de rassemblement à des manifestants ce 28 octobre 2022. Ces derniers sont sortis pour protester contre la présence de l’armée française au Burkina et la reconduction de 5 ministres du pouvoir Damiba dans le gouvernement Kyélem.
Par Etienne Sanon, Correspondant Houet
C’est aux environs de 9 heures que des manifestants commencent à se rassembler à la place Tiefo Amoro de Bobo-Dioulasso. Au fur et à mesure que les minutes s’égrènent, la mobilisation prend de l’ampleur. Brandissant des drapeaux russes et burkinabè, ils ne cessaient de demander le départ de l’armée française du Burkina, et celui de Luc Hallade, l’ambassadeur de France au Burkina.
Concernant ces revendications, Amadou Gansonré, membre de la coalition « yelema horonya » les justifie par le fait que « l’armée française ne contribue vraiment pas à l’éradication du terrorisme au Burkina ».
« Le capitaine Ibrahim Traoré a affirmé que la population est sa boussole, il doit le prouver en écoutant l’appel de celle-ci. Et c’est le départ de l’armée française », déclare Amadou Gansonré. Ces manifestants, à les entendre, sont convaincus que dès que l’armée française quitte le Burkina Faso, le terrorisme prendra aussitôt fin.
Les manifestants ont également protesté contre la reconduction de 5 ministres du président déchu Paul Henri Damiba. « Il y a assez d’intellectuels à même de mener à bien ces missions également », disent-ils.
Pour donner plus d’ampleur à leur manifestation, les protestataires du jour se sont donnés pour mission de faire fermer les commerces, notamment au marché central, pour faire adhérer les commerçants à leur lutte.
Des commerçants se sont opposés mais d’autres par précaution ont préféré fermer leurs boutiques en attendant que la situation ne se calme.